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La BBC(février 2023) et la DEUTSHE WELLE (août 2023) disent que la RUSSOSPHERE est « le principal réseau pro-russe en Afrique francophone et en Eurasie ».
* voir « Staliniste belge et fake-news-zar (sic) russe en Afrique » (Bbc & Euractiv, 2023 03)
https://www.euractiv.de/section/eu-aussenpolitik/news/belgischer-stalinist-als-russischer-fake-news-zar-in-afrika/?_ga=2.169004326.666342942.1676161245-1021998219.1628524171
* et voir « Pourquoi les Africains brûlent des drapeaux français et crient « Poutine »… »
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Luc Michel & Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 09 26/ Série V/
Arménie : pourquoi l’Azerbaïdjan pourrait ne pas s’arrêter au Haut-Karabakh ?
Au-delà de l’enclave, le président Aliev n’a jamais caché son intention d’annexer le sud de l’Arménie, pour aménager un continuum de la Turquie à la mer Caspienne correspondant au très ancien projet panturc, soutenu par Erdogan.
Est-ce la fin du Haut-Karabakh ?
Après 24 heures de tirs azéris intensifs faisant plus de 200 morts, les autorités de la région autonome peuplée d’Arméniens ont annoncé le 20 septembre rendre les armes. Elles se prêtent à des pourparlers avec l’ennemi, sous l’égide des Russes, où doit être discutée l’intégration de la région à l’Azerbaïdjan.
La reddition est donc actée, mais le président azéri Ilham Aliev a toujours été clair : les ambitions territoriales de l’Azerbaïdjan ne s’arrêtent pas à l’Artsakh (nom arménien du Haut-Karabakh).
«Aujourd’hui l’Arménie est notre territoire», déclarait le président en décembre dernier lors d’un conseil des ministres. «Quand je le répète, ils objectent que j’ai des revendications territoriales. Mais je le dis en tant que réalité historique», ajoutait le chef d’État. Et d’inviter son gouvernement à se pencher sur la possibilité d’un «retour en Azerbaïdjan occidental», comprendre l’Arménie. «Maintenant que le conflit du Karabakh est résolu…
LE RETOUR DU PANTOURANISME DANS LE CAUSASE
* GEOPOLITIQUE :
PANTOURANISME ET NEO-OTTOMANISME VERSUS EURASISME
Ecoutez sur :
https://www.podcastics.com/podcast/episode/radiolucmichel-eode-geopolitique-luc-michel-geopolitique-de-lennemi-turc-i-pantouranisme-et-neo-ottomanisme-versus-eurasisme-126861/
NON LE « PANTOURANISME » N’EST PAS UNE « VERSION TURQUE DE L’EURASISME » MAIS BIEN SON CONTRAIRE !
Aux sources du Pantouranisme (ou « Panturquisme ») : l’échec des « Jeunes Turcs » d’Enver Pacha et la défaite de l’Empire ottoman en 1918 …
L’AVENTURE D’ENVER PACHA
Il est Membre du Comité Union et Progrès (CUP), aussi appelé Mouvement Jeune-Turc. Ce mouvement, qui naît et se développe dans les écoles supérieures militaires de Constantinople, prône le retour à la constitution ottomane de 1876 abolie par le sultan Abdulhamid II et critique la politique servile de ce dernier à l’égard des occidentaux. En 1908 éclate la révolution jeune-turque à Salonique et Enver devient très rapidement un des leaders du mouvement qui parvient à renverser le sultan et installer la seconde ère constitutionnelle de l’Empire Ottoman. Très proche de l’Allemagne où il a étudié et où il retourne très régulièrement, il est l’un des artisans du rapprochement germano-ottoman et de la réforme de l’armée turque sur le modèle allemand.
Devant la défaite des jeunes-turcs aux élections de 1912 au profit de l’Union Libérale et encouragé par le discrédit du nouveau gouvernement à la suite de la crise des Balkans, Enver décide de prendre le pouvoir par la force. Il prend violemment d’assaut la Sublime Porte, le siège du gouvernement turc, et installe un triumvirat dont il fait partie à la tête de l’Empire. Il est de fait le seul maître du pays, n’accorde que très peu d’intérêt au Parlement et exécute ses opposants politique. Auréolé de ses victoires en Tripolitaine (guerre Italie-Empire ottoman) et en Bulgarie (guerres balkaniques), juste avant la première guerre mondiale, lié politiquement à une Allemagne qu’il admire (c’est l’époque des grands projets géopolitiques de l’Allemagne de Guillaume II au Proche-Orient), Enver choisit naturellement l’alliance des puissances centrales lorsque le premier conflit mondiale éclate.
ESSOR DU PANTOURANISME …
« DU BOSPHORE AU BAÏKAL » !
A la fin de la guerre, poursuivi pour le génocide arménien, Enver prend la fuite en l’Allemagne puis en Asie Centrale où il essaie de faire renaître son rêve de toujours : le Panturquisme (ou Pantouranisme). Il récupère un Courant politique visant à la réunion de tous les peuples finno-ougriens et turcophones, dont l’inventeur est Ziya Gögalp (1875-1924), un intellectuel turc à l’origine d’une doctrine, le « pantouranisme », qui prône le regroupement au sein d’une entité politique commune de tous les individus de race et langue turques qui vivent « du Bosphore au Baïkal ».
En s’appuyant sur les turcophones d’Asie Centrale il tente d’établir un Turkestan indépendant en s’alliant avec l’URSS contre des rebelles locaux, puis en se retournant contre les soviétiques. Il meurt le 4 août 1922 dans une bataille contre l’Armée Rouge dans l’actuel Tadjikistan, après quelques succès militaires. En 1996 sa dépouille est rapportée à Istanbul, où elle repose depuis.
GEOPOLITIQUE DU PANTOURANISME
Contrairemant à ce qu’avancent les eurasistes russes de droite, le Pantouranisme n’est pas une « version turque de l’Eurasisme », mais un projet géopolitique opposé, celui d’un empire turc en Asie centrale et au Caucase qui empêcherait par son existence même toute unification eurasiatique.
Le combat d’Enver Pacha perdu contre les bolchéviques qui entendaient restaurer de facto l’empire russe (selon la vision de Staline qui annonce déjà la « Troisième Rome nationale-bolchévique » de la fin des Années 20) s’inscrit dans l’opposition fondamentale entre les deux projets géopolitiques. Les rêveries ésotériques et mystiques orientales, dont les eurasistes russes de droite ont encombré la géopolitique néoeurasiste, celle de Thiriart, expliquent cette incompréhension fondamentale du Pantouranisme.
Photo :
Le président Ilham Aliev en 2020, photo diffusée par la présidence d’Azerbaïdjan.
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
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Les liens Chine-Syrie sont à un « nouveau niveau »
Les autorités chinoises ont estimé que la visite du président syrien Bachar al-Assad à Pékin, qui a débuté jeudi, allait porter les relations bilatérales à « un nouveau niveau ».
Ayssar Midani, experte des questions politiques et Luc Michel, géopoliticien, s’expriment sur ce sujet.
* La vidéo sur :
https://french.presstv.ir/Detail/2023/09/23/711388/Chine-Syrie
Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 09 24/ Série V/
Caucase-Arménie-Adzerbaijan :
Que se passe-t-il au Nagorno- Karabakh ? (partie II)
Haut-Karabakh: le Caucase du Sud, théâtre d’un «grand jeu» à front renversé
« Au monastère de Dadivank, un lieu saint important pour les Arméniens datant du XIIIe siècle, avant que le monastère ne soit cédé à l’Azerbaïdjan. Le monastère est désormais sous la protection des forces de maintien de la paix russes. Alors que Bakou fête sa victoire sur l’Arménie, un complexe jeu d’alliances se dessine dans le Caucase du Sud autour du conflit du Haut-Karabakh. »
« Bakou a fêté dans la liesse sa victoire sur l’Arménie, avec une foule agitant le drapeau israélien dans les rues de la capitale azerbaïdjanaise. (…) Ces images sont l’illustration du complexe jeu d’alliances, qui s’est dessiné dans le Caucase du Sud autour du conflit du Haut-Karabakh. Celui-ci transcende de façon surprenante les clivages religieux, ethniques et géopolitiques. »
« Ainsi, l’Iran des mollahs chiites soutient l’Arménie chrétienne, dont le principal garant était la Russie depuis les années 1990. Déçue par son parrain russe, alors que Moscou est accaparé par sa guerre en Ukraine, Erevan s’est tourné vers l’Occident, menant notamment des exercices militaires communs avec les États-Unis. Et a froissé au passage Vladimir Poutine, pour lequel ce type d’affront est devenu particulièrement indigeste … »
COMMENT L’UNION EUROPEENNE S’EST LIE LES MAINS AVEC LE GAZ DE BAKOU
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a rencontré président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, le 18 juillet 2022, à Bakou.
L’Azerbaïdjan est devenu l’un des fournisseurs de substitution de l’UE dans sa folle quête d’émancipation du gaz russe après l’invasion de l’Ukraine.
«L’union européenne n’a rien trouvé de mieux que d’aller mendier auprès de l’Azerbaïdjan.» L’année dernière, Nerses Kopalyan, professeur de sciences politiques à l’université du Nevada, à Las Vegas, s’indignait dans les colonnes du Figaro de la signature de l’accord entre l’UE et le pays caucasien visant à doubler les importations de gaz. Quelques jours plus tôt, 60 élus français de gauche et de droite imploraient Bruxelles de ne pas se fournir davantage auprès du pays, accusé de«nettoyage ethnique» dans le Haut-Karabakh.
En vain. En juillet 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’affichait à Bakou, tout sourire, aux côtés du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, pour entériner une hausse graduelle des volumes de livraisons de gaz en Europe, d’ici 2027.
L’ACCORD GAZIER ENTRE L’EUROPE ET L’AZERBAÏDJAN A L’EPREUVE DE LA CRISE DU HAUT-KARABAKH
Après une attaque éclair contre l’enclave arménienne, l’Azerbaïdjan cherche à reprendre la main sur le territoire du Haut-Karabakh. L’Union européenne a condamné l’opération militaire déclenchée par la république gazière. Malgré un gros caillou dans la chaussure diplomatique de l’UE : les 27 ont passé un accord énergétique avec Bakou.
Cet accord controversé dès sa signature a été négocié par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
C’est une conséquence directe de la guerre russe en Ukraine. L’Azerbaïdjan fait partie des pays qui ont rempli le vide laissé par la fin des exportations de Gazprom.
Entre 2021 et 2022 les livraisons de gaz de la république caucasienne vers l’Europe ont bondi de 30%. Via le gazoduc reliant les rives de la mer Caspienne à l’Italie en passant par la Turquie. Les 27 sont aujourd’hui ses premiers clients. Pour sécuriser, pérenniser cette source d’approvisionnement, Ursula von der Leyen est allée à Bakou signer un protocole d’accord en juillet 2022. L’Azerbaïdjan promet alors de doubler ses livraisons d’ici 2027. En clair de fournir 20 milliards de mètres cubes de gaz, cela représente 5% de la consommation actuelle de l’UE.
Une promesse qui parait intenable selon les experts.
C’est l’avis en tout cas défendu par le magazine britannique The Economist comme par les universitaires de l’Institut d’Oxford pour les Études énergétiques qui ont fait un rapport sur le sujet. Cette promesse parait hors d’atteinte, d’abord parce que la demande locale va continuer à augmenter dans les prochaines années tandis que la production gazière de l’Azerbaïdjan sera à la traîne. Le Français TotalEnergies vient d’inaugurer la mise en production du champ d’Absheron. Il produira 5 milliards de mètres cube de gaz en 2027, soit la moitié des 10 milliards supplémentaires promis à l’UE. On ne voit pas à ce jour d’où vont venir les 5 autres milliards manquants, étant donné les incertitudes sur l’évolution des gisements en exploitation. À moins que des investissements rapides ne soient effectués pour doper la production, ce qui n’est pas d’actualité.
AUTRE OBSTACLE : LE GAZODUC QUI DESSERT ACTUELLEMENT L’EUROPE EST INSUFFISANT
Le TAP, Trans Adriatic Pipeline, qui dessert la Grèce puis l’Italie tourne déjà à pleine capacité. Pour doubler ses livraisons, l’Azerbaïdjan doit donc doubler son débit. Cela passe par un investissement colossal, qui doit être décidé au plus tard cette année afin que l’ouvrage soit opérationnel d’ici quatre ans. Enfin ce gaz azerbaïdjanais n’est pas donné. Il coûte trois fois plus cher que le gaz algérien. À toutes ces réserves sur le modèle économique de cet accord, s’ajoute une réserve liée aux objectifs climat. Si l’UE diminue sa consommation de gaz pour réduire ses émissions de carbone, les investissements nécessaires pour garantir l’acheminement depuis l’Azerbaïdjan sont-ils vraiment opportuns ?
UN ACCORD DONC DISCUTABLE SUR LE PLAN ECONOMIQUE, ET TRES CRITIQUE SUR LE PLAN POLITIQUE
Notamment parmi la classe politique française. De droite comme de gauche, tous ceux qui soutiennent la cause arménienne avaient signé une tribune en 2022 pour mettre en garde contre les risques géopolitiques qu’il comporte. Les évènements de ces derniers jours leur donnent raison.
C’est avec les revenus gaziers que le régime de Ilham Aliev achète les armes employées contre les Arméniens. En dopant ses importations de gaz azeri, les 27 ont donc indirectement financé cette guerre.
Ensuite les Européens s’exposent à consommer in fine du gaz russe. Etant donné que la production actuelle des puits de la mer Caspienne est incapable de couvrir et la demande domestique et la demande externe, Bakou a passé un contrat avec Gazprom pour assurer tous ses engagements. Au Parlement européen certains élus ont protesté mardi, demandant des sanctions contre Bakou. Une menace qui n’effraie pas vraiment le président Aliev : il peut compter sur l’appui de ses clients et alliés, comme la Hongrie et de l’Italie.
APRES L’ANNEXION DU HAUT-KARABAKH, L’ARMENIE MENACEE
Les autorités azéries ont donc obtenu la reddition des autorités de l’enclave arménienne du Haut-Karabakh. La pression politique et militaire s’accroît sur l’Arménie.
« Pachinian, traître ! », entend-on parmi les centaines de personnes rassemblées sur la place de la République au centre de la capitale arménienne, ce mercredi 20 septembre. Désorientés par l’offensive éclair menée la veille par les Azéris dans le Haut-Karabakh, enclave arménienne d’Azerbaïdjan, beaucoup d’habitants d’Erevan cherchent surtout à prendre des nouvelles de leurs familles restées là-bas. Mais d’autres prennent pour cible le Premier ministre Nikol Pachinian. L’annexion du Haut-Karabakh s’est en effet déroulée sans le soutien militaire de l’Arménie.
LES ARMENIENS ONT DU MAL A SE PROJETER DANS UN AVENIR SANS KARABAKH INDEPENDANT
Cela fait presque trois ans que le Haut-Karabakh est interdit à la presse. Depuis l’offensive de l’Azerbaïdjan, on ne sait ce qu’il s’y passe que lorsque l’on arrive à joindre quelqu’un sur place. La ville de Stepanakert est toujours entourée de soldats azerbaïdjanais. Pour les habitants de la région qui se trouvent aujourd’hui hors de l’enclave et en Arménie, l’avenir reste en suspens. Mais il apparaît sombre.
LOUKACHENKO : L’ARMENIE « NE PEUT PAS ECHAPPER » A L’ETAT D’UNION AVEC LA RUSSIE
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko estime que l’État de l’Union avec la Russie pourrait dans un avenir proche inclure d’autres pays également, comme l’Arménie, qui, selon lui, « ne peut pas y échapper ».« L’Arménie ne peut pas y échapper. Vous pensez que quelqu’un en a besoin ? Ils l’ont déjà vu », a déclaré Loukachenko dans une interview avec le journaliste russe Vladimir Soloviev.
Photo :
Luc Michel en Arménie (2013)
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
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Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 09 23/ Série V/
Caucase-Arménie-Adzerbaijan :
Que se passe-t-il au Nagorno- Karabakh ? (partie I)
RELIRE LE DOSSIER ET LES ANALYSES DE LUC MICHEL :
*ARMENIE VS ADZERBAIDJAN: LE ‘CONFLIT GELE’ S’EST RALLUMÉ ET MENACE LE CAUCASE
http://www.lucmichel.net/2020/07/16/luc-michels-geopolitical-daily-armenie-vs-adzerbaidjan-le-conflit-gele-sest-rallume-et-menace-le-caucase/
* AUCASE : LA GUERRE « GELEE » DU NAGORNO-KARABAKH
http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-caucase-la-guerre-gelee-du-nagorno-karabakh/
* RADIO.LUCMICHEL/ INTERVIEW DE LUC MICHEL POUR PRESS TV DU 19 09 2022/ A QUEL JEU JOUENT LES USA EN ARMENIE ?
https://www.podcastics.com/podcast/episode/radiolucmichel-interview-de-luc-michel-pour-press-tv-du-19-09-2022-a-quel-jeu-jouent-les-usa-en-armenie-204309/
* RADIO.LUCMICHEL/ PCN-НОП/ GEOPOLITIQUE ANTI-NATO/ LUC MICHEL : ARMENIE VS AZERBAIDJAN, LE NOUVEAU GRAND-JEU AU CAUCASE (INTERVIEW SUR PRESS TV DU 13 09 2022)
https://www.podcastics.com/podcast/episode/radiolucmichel-pcn-nop-geopolitique-anti-nato-luc-michel-armenie-vs-azerbaidjan-le-nouveau-grand-jeu-au-caucase-interview-sur-press-tv-du-13-09-2022-199758/
* LA GUERRE ENTRE L’ARMENIE ET L’AZERBAÏDJAN S’EST ETENDUE A LA REPUBLIQUE AUTOPROCLAMEE DU NAGORNO-KARABAKH
https://palestine-solidarite.org/analyses.luc_michel.270920.htm
* COMMENT LES USA ET LA TURQUIE TENTENT
DE PIEGER MOSCOU EN ARMENIE ?
https://palestine-solidarite.org/analyses.luc_michel.021120a.htm
QUE SE PASSE-T-IL DANS LE HAUT-KARABAKH?
COMPRENDRE LA SITUATION EN QUATRE POINTS
Ce 19 septembre, l’Azerbaïdjan a lancé son offensive armée dans le Haut-Karabakh, enclave peuplée à 99% d’une population chrétienne et parlant arménien, située géographiquement sur le territoire de l’Azerbaïdjan, turcophone et musulman. Une attaque éclair qui a abouti à la capitulation des forces du Haut-Karabakh, asphyxiées depuis plus de 9 mois par un blocus total de la zone. Une capitulation en échange d’un cessez-le-feu qui plonge désormais le Haut-Karabakh dans une incertitude totale quant à sa survie et à son avenir.
LE CONFLIT N’EST PAS NOUVEAU. BIEN AU CONTRAIRE. IL EST QUALIFIE, PAR CERTAINS, DE CONFLIT « GELE » DEPUIS TROIS DECENNIES, MALGRE PLUSIEURS EPISODES VIOLENTS DONT TROIS RESURGENCES DE CONFLIT ARME.
Comment comprendre la situation actuelle qui puise ses racines dans l’Union soviétique et son effondrement ?
UN CONFLIT AUX MULTIPLES RACINES
Dans ce petit territoire de 4400 km², en réalité, le conflit n’a jamais vraiment cessé d’exister. Avant la soviétisation il y avait déjà eu des tensions entre Arméniens et Azerbaïdjanais.
Mais, sur le plan territorial, les racines actuelles peuvent remonter à 1921 et à « la politique soviétique des nationalités ». L’Arménie comme l’Azerbaïdjan sont soviétisés dès 1920. Et dès 1921, un certain Staline « fait le choix d’inscrire un territoire, presque exclusivement peuplé d’Arméniens à l’époque, dans la république d’Azerbaïdjan ». Aujourd’hui cette zone compte 120.000 habitants, tous Arméniens.
Mais c’est à la veille de la chute de l’Union soviétique que germe le conflit actuel. Il y a 35 ans, dès 1988, les mobilisations politiques émergent au sein des élites du Haut-Karabakh. Pendant la période soviétique, « certains intellectuels arméniens dissidents ont fait avancer l’idée d’un rattachement au Haut-Karabakh à l’Arménie », explique Aude Merlin. En 1988, le soviet suprême du Haut Karabakh « adopte une résolution pour le rattachement à l’Arménie ». Et d’ajouter : « quelques jours après, des pogromes sont perpétrés à Soumgaït contre des Arméniens. Le conflit s’embrase, et sa première phase a lieu alors que l’Union soviétique existe encore ».
C’est à la chute de l’Union soviétique que le conflit devient interétatique, entre 1992-1994, « date du cessez-le-feu après la victoire des forces arméniennes qui contrôlent la quasi-totalité de l’entité du Haut-Karabakh, et également 7 districts adjacents. Ce qui conduit à l’exode de 724.000 Azéris qui ont dû quitter leur village avec leur troupeau. Ils ont vécu comme des personnes déplacées de l’intérieur (IDPs) et ont vécu pendant des années en banlieue de Bakou ou ailleurs en Azerbaïdjan. 413.000 Arméniens d’Azerbaïdjan ont aussi connu l’exil à partir de 1988″, détaille la professeure de l’ULB. L’Azerbaïdjan, tel que reconnu au niveau international, est amputé de 13,82% de son territoire après 1994.
En revanche le rapport de force, issu de 1994 est resté relatif, puisque le Haut-Karabakh n’est pas reconnu au niveau international. Pas même par l’Arménie. Alors que l’Azerbaïdjan l’est.
C’est cette situation qui a créé le terreau favorable pour un sentiment d’humiliation et de revanche des Azéris à l’égard des Arméniens du Haut-Karabakh, expliquent plusieurs experts. Ils indiquent que les Azéris sont « biberonnés » au ressentiment anti-arménien.
2020, INVERSION DES RAPPORTS DE FORCE
L’Azerbaïdjan ne cachait pas son envie de revanche. En 2020, doté de moyens gigantesques et soutenu par la Turquie et Israël qui fournissent notamment des drones mais aussi du matériel militaire, le pouvoir de Bakou lance une opération et écrase les forces du Haut-Karabakh en quelques semaines.
La Russie obtient un cessez-le-feu et un accord est signé le 10 novembre 2020. Cet accord stipule que 1963 hommes russes sont chargés de protéger la population. Cet accord acte aussi la victoire massive de l’Azerbaïdjan ainsi que la récupération d’une partie du territoire du Haut-Karabakh qui repasse alors sous l’autorité de Bakou.
Sur le terrain la situation s’aggrave petit à petit.
LE BLOCUS DU CORRIDOR DE LATCHINE
Jusqu’au moment du blocus du corridor de Latchine qui relie l’Arménie au Haut Karabakh par l’Azerbaïdjan. C’était le 12 décembre 2022. « Ça a été progressif. Pendant un temps les convois du CICR pouvaient passer. L’aide humanitaire transportée par les Russes pouvait également passer. Petit à petit, l’étau s’est resserré », souligne Anita Khachaturova, chercheuse au CEVIPOL à l’ULB, spécialiste du Haut-Karabakh. Elle explique, « au début il s’agissait de manifestations de soi-disant éco-activistes, qui sont en fait des marionnettes du pouvoir de Bakou qui étaient sur place. Ensuite, le pouvoir de Bakou y est allé franchement et a installé des checkpoints sur le corridor de Latchine. Tout ça sous la supervision des Russes ».
La situation se détériore rapidement sur place. Le 5 septembre dernier, deux semaines avant la dernière offensive azerbaïdjanaise du 19 septembre, un rapport du Lemkin institute pour la prévention du génocide, indiquait : « il y a des preuves alarmantes que le président Aliyev (président de l’Azerbaïdjan, ndlr) est peut-être en train de préparer une attaque dans le Haut-Karabakh dans un futur proche ». Ce même rapport alertait également sur les risques d’un génocide en raison de la situation du blocage en cours dans le corridor de Latchine.
« L’Azerbaïdjan a progressivement testé les lignes rouges », souligne Anita Khachaturova, en testant à la fois les réactions des forces russes sur place mais aussi les réactions des Etats-Unis et de l’Union européenne « qui se contentaient de déclarations parfois un peu plus vives, parfois un peu moins. Mais ça ne portait jamais à conséquence ».
Depuis juin dernier, la situation de blocage s’est encore aggravée. Presque plus rien ne pouvait passer. Le CICR qui était la seule organisation humanitaire à pouvoir opérer sur place indiquait, en juillet dernier, ne plus être en mesure de faire passer l’aide humanitaire par le corridor de Latchine.
Au moment de cette dernière opération du 19 septembre, « il faut comprendre que la population ne mange plus depuis plusieurs jours. Il n’y avait véritablement plus rien », détaille Anita Khachaturova. Et d’ajouter : « Il y avait vraiment une stratégie d’étouffement de la part de l’Azerbaïdjan dont l’issue était cette attaque et l’intégration par la force et le désarmement par la force de cette force de résistance locale. Au bout de 9 mois, cette force de résistance du Haut-Karabakh n’avait plus les moyens de résister ».
ALLIANCES ET MESALLIANCES REGIONALES
À la suite du conflit de 2020, l’Arménie, frontalier, n’avait plus de force en présence dans le Haut-Karabakh. Donc la position de l’Arménie était de dire « on respecte l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan dans ses frontières, incluant la région du Haut-Karabakh. Et c’est aux Arméniens du Haut-Karabakh de déterminer leur statut avec l’Azerbaïdjan et le cadre de coexistence », détaille Anita Khachaturova. Si le pays n’insiste pas pour obtenir un statut autonome pour les Arméniens d’Azerbaïdjan, il insiste pour obtenir des garanties de sécurité internationale pour la population sur place. Mais cela a été justement perçu par « les Arméniens du Haut-Karabakh comme un abandon ».
La position de l’Arménie est complexe dans cette situation. Depuis l’opération de 2020, l’Arménie est considérablement affaiblie face à l’Azerbaïdjan qui opère des incursions dans son territoire. « Il y a une véritable menace militaire contre l’Arménie et une incapacité de l’armée arménienne à se défendre face à l’Azerbaïdjan », pointe Anita Khachaturova.
Quant à la position de la Russie, elle ne semble pas moins complexe. Le Haut-Karabakh, l’Arménie, l’Azerbaïdjan sont tous dans ce que l’on peut appeler une zone d’influence russe. Depuis 2020, plus de 1900 hommes russes sont chargés de maintenir la sécurité de la population du Haut-Karabakh et le maintien du cessez-le-feu. L’Arménie et la Russie ont eu jadis des relations d’alliances. D’ailleurs la Russie est liée à l’Arménie par un traité bilatéral mais aussi dans le cadre de l’OTSC, l’alliance militaire de sécurité commune qui inclut une clause de défense collective.
Mais depuis 2020, et encore plus avec la guerre en Ukraine, on observe une distanciation de l’Arménie, notamment avec son Premier ministre pro-américain Nikol Pashinyan, à l’égard de la Russie. La Russie a d’ailleurs qualifié plusieurs fois, certaines actions et déclarations de Nikol Pashinyan comme étant « inamicales ». Il était arrivé au pouvoir par une révolution de couleur avec des discours pro-européens. Ce qui n’était pas nécessairement du goût de la Russie. Les relations entre la Russie et l’Arménie ont commencé à se détériorer.
De plus, si « la Russie est présente en Arménie depuis les années 1990. Ils ont des bases militaires situées sur deux des frontières arméniennes, celle avec la Turquie et celle avec l’Azerbaïdjan. Mais depuis, au moins la guerre en Ukraine en 2022, ces forces ont été complètement inactives, y compris quand l’Azerbaïdjan a attaqué le territoire souverain de l’Arménie en septembre 2022 où les troupes russes ont été visées », souligne Anita Khachaturova. L’OTSC et la clause de défense collective n’avaient alors pas été activées.
Parallèlement à la détérioration des liens entre Arménie et Russie, il y a, au contraire des liens amicaux et personnels entre l’Azerbaïdjan et la Russie. Pour Anita Khachaturova, « au-delà des rapports économiques et politiques qui lient les deux pays, il y a une dimension personnelle entre le président Vladimir Poutine et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev ».
S’ajoute à cela la guerre en Ukraine, qui fait de l’Azerbaïdjan un acteur très convoité. D’un côté par la Russie elle-même qui a besoin à la fois de « loyauté » dans la région mais également parce que « la Russie a besoin de relais dans son voisinage proche pour trouver des voies de sorties pour son gaz et pour ses marchandises qu’elle ne peut plus acheminer vers l’Europe ».
POUTINE A DEMANDE A L’AZERBAÏDJAN DE RESPECTER LES DROITS DES ARMENIENS DU KARABAKH
De l’autre côté, l’Azerbaïdjan est également courtisé part les Européens. En raison des sanctions contre la Russie et l’importation de gaz et de pétrole Russie,
L’AZERBAÏDJAN DEVIENT UN ACTEUR CLE POUR LES EUROPEENS.
« C’est un calcul très cynique puisque l’on sait que le gaz qui est acheminé via l’Azerbaïdjan vers les pays de l’Union européenne et un gaz en partie russe », souligne Anita Khachaturova.
Même son de cloche pour la chercheuse au CNRS, Elodie Gravilof, dans l’émission le fin mot, sur La Première, qui souligne l’accord entre l’Azerbaïdjan et l’Union européenne pour l’importation de gaz. Elle explique : « l’Azerbaidjan n’avait pas les moyens de produire autant de gaz. Donc ils importent du gaz russe et l’exportent ensuite vers l’Europe. Mais tout le monde ferme les yeux ». Cette situation permet au dirigeant azerbaïdjanais d’être en position de force, « à la fois vis-à-vis de Vladimir Poutine puisqu’il exporte en partie son gaz, mais aussi face à l’Europe puisque l’Europe ne peut plus dire grand-chose à Ilham Aliyev, vu qu’elle doit passer par lui pour avoir du gaz », souligne Elodie Gravilof.
LA SUITE POUR LE HAUT-KARABAKH SEMBLE DIFFICILE A PREDIRE.
Pour l’heure la situation humanitaire reste complexe. La population sur place manque de tout, tant de nourriture que d’électricité ou de réseaux.
Reste à savoir quel sera le sort des hommes du Haut-Karabakh qui risquent des sanctions de la part du gouvernement azerbaïdjanais.
Mais de nombreuses questions subsistent, concernant le sort de la population, l’arrivée de l’aide humanitaire, les risques d’exode, le désarmement de la population du Haut-Karabakh.
Ce qui est sûr c’est que le coup de force de l’Azerbaïdjan, ayant contraint le Haut-Karabakh à déposer les armes, marque la fin de l’enclave séparatiste, qui se retrouve désormais réintégrée, par la force, sous l’autorité de Bakou.
LES CAUSES DE LA DEFAITE DES ARMENIENS DU HAUT KARABAKH
L’enclave arménienne du Haut Karabakh s’est rendue hier aux conditions de l’armée azerbaidjanaise, après 24 heures de combats. La décision de l’Arménie de ne pas intervenir, et la passivité russe, ne laissaient pas d’autre choix aux séparatistes du Karabakh.
C’est allé vite, bien plus vite qu’on pouvait l’imaginer. Il n’aura fallu que 24 heures à l’armée azerbaidjanaise pour obtenir la reddition de l’enclave arménienne du Haut Karabakh. Les combats, qui ont fait quelque 200 morts, ont pris fin hier lorsque les dirigeants de l’enclave, ont accepté les conditions de Bakou. C’est la fin de la République autoproclamée d’Artsakh, le nom que les indépendantistes donnent au Haut Karabakh.
Comment expliquer cette rapidité, alors que cette crise dure depuis près de trois décennies et a déjà provoqué deux guerres de haute intensité, en 1994 et en 2020 ?
L’explication est simple : les Arméniens du Haut Karabakh se sont retrouvés seuls.
Deux acteurs majeurs de cette tragédie géopolitique et humaine ont joué un rôle-clé dans cette défaite : la République d’Arménie et la Russie. Dès le début des combats, l’Arménie a fait savoir qu’elle n’interviendrait pas, scellant le sort du Haut Karabakh.
Le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, savait que s’il volait au secours des Arméniens de l’enclave, il courait le risque de voir l’Azerbaïdjan, dont l’armée est bien plus puissante que celle de l’Arménie, poursuivre la guerre sur le territoire de la République. Il risquait de subir une défaite plus importante encore. Il a sacrifié le Karabakh pour sauver l’Arménie.
Quant à la Russie, par calcul ou par impossibilité en raison de son engagement en Ukraine, elle est restée passive. La Russie dispose d’une base militaire en Arménie, et de quelque 2000 hommes déployés dans la zone du Haut Karabakh au titre d’un précédent accord de paix. Ces troupes ne sont pas intervenues, pas même en interposition ; mais c’est elles qui ont facilité le cessez-le-feu hier, et la reddition de fait de l’enclave séparatiste.
Dans le calcul russe, il y a assurément une forte hostilité vis-à-vis du premier ministre arménien Pachinian, arrivé au pouvoir en 2018 dans la foulée d’une de ces « révolutions de couleur » dont Moscou a horreur. Le libéral Pachinian a développé des relations amicales avec les Occidentaux, et est très mal vu à Moscou. Hier, la patronne de la chaîne de propagande russe RT, Margaret Simonyan, affirmait que la Russie ne devait rien à l’Arménie, et relayait une diatribe contre Nikol Pachinian qualifié de « judas chauve ».
Les conséquences de cette victoire azerbaidjanaises sont encore à écrire. La nouvelle ère commence aujourd’hui avec l’ouverture de négociations entre le gouvernement de Stapanakert et les représentants de Bakou.
A l’ordre du jour, le désarmement de l’enclave, et la réincorporation du Haut Karabakh au sein de l’Azerbaidjan.
A quelles conditions, avec quel avenir pour les Arméniens du Haut Karabakh, avec quelles garanties ? Ce sont des questions lourdes de sens, avec le spectre d’un nettoyage ethnique à la clé.
Mais les changements géopolitiques ne s’arrêteront pas là. Le pouvoir de Pachinian à Erevan n’est pas assuré face à la colère d’une partie de l’opinion, attisée par les réseaux pro-Moscou. Un coup de force n’est pas à exclure.
Photos :
Luc MICHEL en Arménie (Caucase), février 2013
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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Edité par Luc MICHEL
Et CENTRAFRICA-NEWS-TV/
2023 09 24/
Les migrations résultent des « pillages » de l’Afrique, dénonce le président centrafricain à l’ONU :
Alors qu’il prononçait un discours à l’Assemblée générale de l’ONU, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a déclaré que l’afflux de migrants africains vers l’Europe est le résultat des pillages et de l’impérialisme occidental en Afrique.
« Le monde entier a suivi avec une profonde consternation l’arrivée massive ces derniers jours des milliers de migrants africains sur l’île de Lampedusa en Italie », a-t-il déclaré à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, décrivant de jeunes Africains qui « cherchent désespérément à rejoindre les pays du continent européen à la recherche d’un eldorado ».
« Cette escalade de la crise des migrants est l’une des conséquences effroyables des pillages des ressources naturelles des pays, rendus pauvres par l’esclavage, la colonisation et l’impérialisme occidental, le terrorisme et les conflits armés internes, souvent ouverts sur fond de visées hégémoniques, des tensions géopolitiques et géostratégiques entre les grandes puissances mondiales », a souligné le président centrafricain cité par Sputnik.
Ces propos sonnent comme une réponse à ceux mercredi soir de la Première ministre italienne Giorgia Meloni qui a affirmé à la même tribune que l’Afrique n’est « pas un continent pauvre », mais « riche de ressources stratégiques ».
L’île italienne de Lampedusa, située à moins de 150 km du littoral tunisien, représente l’une des premières escales pour les migrants qui franchissent la Méditerranée en espérant gagner l’Europe.
Entre lundi et mercredi de la semaine dernière, environ 8.500 personnes, soit plus que l’ensemble de la population de Lampedusa, sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon l’agence des Nations unies pour les migrations. Ces migrants viennent principalement d’Afrique, via la Tunisie.
Par ailleurs, le président Touadéra a salué « la solidarité et les efforts inouïs déployés par les pays d’accueil » et le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU pour accueillir ces migrants.
Il a également dénoncé « les passeurs et vendeurs d’illusions sans foi ni loi » et appelé l’ONU à impliquer les pays africains « dans la recherche des solutions globales aux crises migratoires et aux défis existentiels qui se posent aux jeunes du continent ».
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a évoqué mercredi l’afflux de migrants à Lampedusa, sans manquer d’appeler les Nations Unies à ne pas « détourner les yeux de cette tragédie » et à « lancer une guerre sans merci contre les trafiquants d’êtres humains ».
Elle a aussi pointé du doigt la responsabilité de « mafias », tout en assurant que son pays allait également se pencher sur les racines de ce phénomène et aider les pays africains à « se développer et prospérer ».
Mais « l’Afrique n’est pas un continent pauvre. Au contraire, il est riche de ressources stratégiques », a-t-elle déclaré.
La France et l’Allemagne ont réitéré leur soutien à un nouveau plan d’action pour les migrants proposé par la Commission européenne, qui s’inscrit dans la lignée de l’approche ferme de l’Italie en matière de migration.
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Saturday, 23 September 2023
Nouvelle résonance des voix africaines à l’ONU
L’Occident souhaitait exporter vers l’Afrique un modèle qui n’est pas adapté à ses réalités, a déclaré Mamadi Doumbouya à l’Assemblée générale de l’ONU.
Luc Michel, géopoliticien s’exprime sur ce sujet.
* La vidéo sur :
https://french.presstv.ir/Detail/2023/09/23/711402/des-voix-africaines-a-l-ONU