# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ LIBERATION ET UNIFICATION DE L’EURASIE: LA RUSSIE C’EST AUSSI L’EUROPE !

LM.GEOPOL - III-2021-1339 & 1340  la russie c'est aussi l'europe (2021 05 25) FR 1

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Flash Vidéo Géopolitique/ Geopolitical Flash Video/
2021 05 24-25/
Série III/2021-1339/1340 (n° double)

Nous avons été des partisans de toujours de l’intégration entre la Russie et l’Europe, où plus exactement entre ce qui était à-lors le Bloc Soviétique et l’Europe occidentale. Dans la ligne discrète des positions adoptées dès le début des années 60 par jeune-Europe, le mouvement de Jean Thiriart. Dès 1983, dans l’éditorial du n° 5 de la revue CONSCIENCE EUROPEENNE, nous affirmions : « la Russie c’est aussi l’Europe ! ». A cette époque, en plaine crise consécutive à l’installation des “Euromisiles” en Europe de l’Ouest, cette position d’avant-garde fit scandale. Elle était pourtant prémonitoire et elle fut à l’origine du vaste courant politique qui aujourd’hui, et jusqu’à Moscou, tend à adopter des positions paneuropéennes ou néoeurasiennes.

Aujourd’hui, ces positions qui visent à intégrer la Russie dans la construction européenne ne sont plus seulement le fait des seuls courants nationaux-révolutionnaires, nationaux-bolchevique ou nationaux-communistes européens, mais elle sont également reprises par de large secteurs du système mondial et du Régime que nous combattons.

Il faut donc ici distinguer ce qui relève de la manœuvre politique inspirée par les Américains et ce qui nous sépare, nous partisans de la plus Grande-Europe eurasiatique, de ces positions Lorsque nous entendions un Bill Clinton, ou les fantoche des régimes pro-américains en Europe, prôner l’intégration de la Russie dans l’Europe, dans les années ’90, c’était dans le cadre d’une vaste confédération acéphale et sans direction politique. C’était aussi l’intégration dans l’Europe d’une Russie séparée de son empire. D’un empire qui devait être démembré en une multitude de petits états qui devaient ainsi se fragmenter à l’infini, à l’instar de ce qu’est aujourd’hui l’ancienne Fédération yougoslave.

« DIVISER POUR REGNER » :
DE RICHELIEU A KISSINGER ET BRZEZINSKI

Il s’agit la d’ailleurs du trait majeur de la politique américaine en Europe en cette fin du XXiéme siécle et ce début du XXIiéme siécle , « Diviser pour régner ». Ce fut, déjà, il y a quatre siècles, la politique du Cardinal de Richelieu, dans ce qu’il appelait « les Allemagnes ». Il est bien clair que notre combat incassable en faveur de l’intégration de la Russie et de l’Europe occidentale, ce n’est absolument pas cela. Lorsque nous parlons d’intégrer la Russie et l’Europe de l’ouest (L’UE), c’est l’intégration de l’ensemble de qui fut son empire avant la dissolution de l’Union Soviétique, c’est-à-dire avant 1991 que nous envisageons.
Il faut être clair et net, Il faut que la Russie fusionne avec l’Europe de l’ouest avec ses frontières d’avant la dissolution de l’URSS. Vouloir, comme les Américains, limiter la Russie À l’Oural, c’est accepter l’abandon de la Sibérie. C’est accepter son démembrement. C’est accepter son passage sous influence américain. Aucun Européen conscient ne peut tolérer un tel abandon. Il nous faut donc préciser à nouveau quelles sont pour nous les conditions de l’intégration entre l’Europe et la Russie.

CHOISIR L’EMPIRE AMÉRICAIN OU LA NATION EUROPÉENNE LIBÉRÉE ET UNIFIÉE

« Il y a deux façon de concevoir la géographie de l’Europe : ou nous résignons à n’être plus qu’un extrême sous-continent Atlantique, ou nous nous identifions à un concept qui, prenant naissance au bord de l’Océan, poursuit son accomplissement jusqu’au cœur des steppes de l’Eurasie » (1).

Toute la problématique de l’Europe divisée d’aujourd’hui, de son unification et de son avenir, tient dans ces deux conceptions de sa géographie et éclaire d’un jour tragique les choix géopolitiques et géostratégiques devant lesquelles se trouvent aujourd’hui placés les peuples européens. Une problématique qui engagera notre destin pour les années décisives qui s’ouvrent et qui repose sur un choix fondamental : l’« Occident » (2) (encore appelé « Monde Atlantique » ou « Monde libre ») ou l’intérêt grand-européen eurasiatique. C’est-à-dire en réalité le choix entre l’Empire, américain ou l’Europe libérée et unifiée de Reykjavík à Vladivostok.
DES 1943 LES PRETENTIONS AMERICAINES A LA DOMINATION MONDIALE DERRIERE LE CYNISME BRUTAL DE JAMES BURNHAM

Le théoricien de l’Empire américain fut, dès 1947, James Burnham, le grand analyste de l’école néo-machiavélienne aux États-Unis : dans son livre « The Struggle for the world », publié en français sous le titre « Pour la domination mondiale », il écrivait : « Il existe déjà un Empire américain qui s’est beaucoup étendu pendant les cinq dernières années. Les nombreuses îles de l’atlantique et du Pacifique, implicitement dominées par les installations militaires et navales des États-Unis, font également partie de l’Empire américain. Il en est de même des parties de l’Afrique et de l’Europe ou les Forces Armées des États-Unis sont actuellement les plus importantes. » (3)

Derrière le cynisme brutal de Burnham, exprimé dans ces quelques lignes, se dissimulait des la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’Empire américain cette, empire marchand, cette nouvelle Carthage, que nous trouvons omniprésents derrière la légalité politique de l’Europe d’aujourd’hui, un empire marchand donc la capital politique est Washington, mais la capitale économique « Wall Street ». Pour l’Europe, le choix et donc simple : servir de poste de défense avancé et de poumon économique et militaire à l’impérialisme américain, au risque d’une guerre avec la Russie sur son territoire, même pour préserver des intérêts qui lui sont totalement étrangers, ou se déterminer en fonction de ses seuls intérêts. L’Europe-Butin ou l’Europe-Nation indépendante : telle est, et telle sera toujours, l’alternative qui engage notre destin !
Vivre pour l’Europe ou mourir pour Washington et Wall Street… pour nous Européens conscients, le choix ne se pose pas : nous vivons pour l’Europe !

LA PROBLEMATIQUE INTER-EUROPEENNE PASSE PAR UNE PRISE DE CONSCIENCE DE NOTRE UNITE FONDAMENTALE DE DESTIN DE REYKJAVIK A VLADIVOSTOK

Et cela une vision pénétrante de la problématique posée par la Russie d’aujourd’hui est par les pays qui sont issus de l’effondrement du Bloc Soviétique. Problématique qui étai d’ailleurs, dans ses lignes fondamentales, celle que posait déjà hier l’Union Soviétique, problématique inter-européenne qui passe par une prise de conscience de notre unité fondamentale de destin. De Reykjavík à Vladivostok nous partageons en effet le même destin, nous serons en effet les mêmes vaincus d’une prochaine guerre sur le sol européen pour le plus grand profit de l’impérialisme américain.

L’intérêt grand-européen impose le rapprochement entre l’Europe de l’ouest et la Russie, qui en est fondamentalement et inéluctablement partie intégrante, comme le soulignent Poutine et Lavrov. Nous devons tout faire pour éloigner tout risque de nouvelle guerre civile Européenne. Nous devons tout faire pour que la prochain guerre se passe hors de l’Europe, entre New York et San Francisco si possible.

LES PRETENTIONS PLANETAIRES DE L’IMPÉRIALISME AMÉRICAIN

Il existe une analogie frappante entre l’histoire des États-Unis et celle de Carthage : ils suivent le même cheminement : tout le monde sait ce que nous avons fait hier de Carthage quant la puissance continentale s’appelait alors Rome. Il est plus que probable que la seonde partie du XXIiéme siècle verra se dérouler une lutte de géants entre l’Eurasie unifiée et les États-Unis, les deux seuls puissances qui peuvent réellement prétendre aujourd’hui à l’hégémonie. Ce sera la lutte entre l’impérialisme maritime du style mercantilisme, hier de Carthage, aujourd’hui des USA et l’impérialisme continental du style civilisateur et créateur, de Rome, demain de l’Eurasie unitaire. L’historien américain James Burnham, n’a pas tenté de dissimuler dans son ouvrage Pour la domination mondiale la candidature des États-Unis à l’empire mondial. L’ouvrage de Burnham à aujourd’hui bien vieilli, il n’avait pas prévue la Naissance du Néoeurasisme !

Mais ce qu’il importe de relever, c’est l’intention non cachée d’exercer la domination mondiale. En particulier, nous lisons une page 242 : « Il faudrait renoncer à ce qui subsiste de la doctrine “l’égalité des nations”. Les États-Unis devraient ouvertement se porter candidats à la direction de la politique mondiale ». Nous relevons également en page 76 : « J’entends par “EMPIRE MONDIAL” un état non nécessairement mondial par son étendue physique, mais dont le pouvoir politique dominera le monde, pouvoir imposé en partie par coercition (probablement par la guerre, mais certainement par la menace de la guerre) et dans lequel un groupe de peuples, dont le noyau sera l’une des nations existantes, détiendra plus que sa part égale de pouvoir. Supposons que les États-Unis… » L’impérialisme américain n’est pas une invention de la propagande de ses adversaires. Ce que Burnham a écrit vers 1943, un autre Américain l’avait déjà écrit en 1885, c’était alors John Fiske dans « Manifest Destiny ».

LA TRADITION HISTORIQUE EUROPÉENNE DE LA RUSSIE

Des dizaines d’années de propagande américaine, reprise par la Pologne ou les baltes, ont fait resurgir le cliché usé d’une Russie asiatique, héritage de Gengis Khan et des hordes mongoles. Une telle propagande héritée du Dr.Goebels trouve un terrain favorable dans l’inculture historique de nos peuples. Car l’histoire est sans équivoque : la Russie c’est aussi l’Europe ! les Slaves, dont les Russes constituent de longue date le rameau le plus important, sont évidemment des indo-européens et, avec les Baltes, bon nombre d’entre eux furent au XIViéme siècle les derniers en Europe à abandonner les traditions païennes indo-européennes …

Au XXIIIème siècle , un empire slavo-romano-germanique, allant de Stettin a Triste, et qui eut pu servir de base a une unification européenne, vit même le jour brièvement, de 1253-1278, sous l’égide du roi de Bohème Premysl Otttokar II (4). L’histoire Russe elle-même atteste d’une tradition européenne pluriséculaire. Fondées par les Varègues originaires de l’actuelle Suède, les principautés russes se tourneront très tôt vers L’Europe, dont elles constitueront le poste avancé face a la steppe. Rôle dangereux et redoutable qu’elles payeront fort cher. Moscou connaîtra l’occupation du Khanat de la Horde d’or et le joug mongol. Il faudra l’énergie d’un Alexandre Nevski pour amorcer le réveil des principautés russes.

LA TROISIEME ROME,
L’HERITAGE ROMAIN ET IMPERIAL DE BYZANCE

Plus tard, après la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, la Russie recueillera l’héritage romain et impérial de Byzance et verra se dresser le mythe de la « Troisième Rome » moscovite. Avec Pierre le Grand, l’européanisation de la Russie deviendra un fait irréversible et la Russie accédera au rang de puissance européenne qu’elle ne quittera plus.

LENINE ET LES BOLCHEVIQUES CHOISISSENT L’EUROPE

Loin de remettre cette appartenance en question, la Révolution d’Octobre entérinera cette vocation de la Russie. Hélène Carrère d’Encausse, pourtant peu suspecte de sympathies a l’égard du communisme, décrit remarquablement bien le choix européen des dirigeants bolcheviques : « La révolution mondiale sans laquelle la Révolution russe ne saurait survivre s’éloigne toujours plus. Les prolétaires des pays industrialisés d’Europe qui auraient pu assurer la relève révolutionnaire, loin de remplir cette tache, ont laissé leurs gouvernements tenter d’écraser la révolution russe. Même les révolutions que les Bolcheviques ont vu surgir, ou ont voulu provoquer, tournent court. Les Républiques des Conseils se sont effondrées en Hongrie, en Bavière. En Pologne , l’Armée rouge, qui se présentait en Armée de la Révolution, a été rejetée de Varsovie par les prolétaires polonais pour qui Armée rouge et Armée russe se confondent et qui entrevoient, derrière l’alibi révolutionnaire, le vieil ennemi national.

Incapables de déclencher la révolution dans le monde industrialisé, les bolcheviques vont reculer devant les révolutions prêtes a éclater dans les sociétés dominées de l’Orient. Installés au pouvoir dans un pays qui est a la charnière de l’Europe et de l’Asie, dont la modernisation inachevée a été interrompue par la guerre et le chaos qui l’a suivit, les bolcheviques ont refusé désespérément de voir leur pays glisser vers l’Asie. Pour eux la révolution était synonyme… de basculement définitif de la Russie vers un destin européen » (5) Par ce choix définitif, Lénine et les Bolcheviques se dressent devant l’histoire en tant qu’héritiers de Pierre Le Grand et non en continuateurs du khanat de la Horde d’or. N’en déplaise a la propagande du Dr Goebbels, reprise par Washington et l’extrême-droite européenne…

LA STUPIDITE GEOPOLITIQUE DE L’EUROPE DE L’ATLANTIQUE A L’OURAL (DE DE GAULLE A MACRON)

Le général de Gaulle était un homme formé avant 1914. Avec les référents du XIXe siècle. Sa formule « de l’atlantique à l’Oural » à l’odeur des vieux atlas dépassés, chargés de la poussière d’une Histoire dépassée. La « Géopolitique des grands espaces » et des « Blocs continentaux » apparaît une première fois en 1920-41 en Allemagne avec le général Haushofer et le géopoliticien Anton Zichka , le national-bolcheviste allemand Ernst Niekisch et les eurasistes russes en exil en France, Allemagne et Tchéchoslovaquie). Niekisch est le père de la formule du grand Bloc continental slavo-germanique « de Vladivostok à Vlissingen » (le port de Flessingue aux Pays-bas, sur la Mer du Nord). Elle resurgit dès les Années ’60 avec Jean Thiriart (le père du grand espace eurasiatique) qui fixe définitivement la frontière « jusqu’à Vladivostok ». Enfin l’Ecole euro-soviétique (1980-1992) jette les bases du Néoeurasisme.

LES FRONTIERES ORIENTALES DE LA RUSSIE SONT CELLES DE L’EUROPE

Le fait que la Russie, avec son extension sibérienne, soit une puissance européenne, représente un facteur fondamental et décisif pour la géopolitique européenne. Il signifie sans équivoque que les limites orientales de l’ancienne URSS, c’est-à-dire les frontières sibériennes de l’actuelle Fédération de Russie, sont celles de l’Europe, que la frontière de l’Europe est sur les fleuves Oussouri et Amour. Ils font de Vladivostok une ville européenne. Les Russes sur l’Oussouri et l’Amour, c’est installer concrètement les limites de l’Europe géopolitique en Extrême-Orient, c’est donner a notre continent l’espace nécessaire a sa défense c’est lui donner une profondeur stratégique véritablement efficace en cas de conflit.

C’est pourtant le contraire que veut Washington, le but de la politique américaine en Russie, qui vise a intégrer celle-ci a une Europe arbitrairement et artificiellement arrêtée sur l’Oural et amputé de son extension sibérienne. Une politique qui trouve chaque jour davantage son illustration dans les propos et les manœuvres diplomatiques et militaires de Washington.

La mission européenne de la Russie en Sibérie fut entreprise en fait trop tôt. Dès Pierre Le Grand, la Sibérie était russe et les frontières de l’Europe sur l’Oussouri.

Les impératifs géopolitique et géostratégiques grand eurasiatiques nous imposent de préserver ce leg russe. « En effet, depuis 1583, la conquête de la Sibérie est un fait acquis… (6), depuis plus de trois siècles les Monts Oural sont des montagnes a l’intérieur de la Russie comme l’est le Massif Central a l’intérieur de la France… La très grande Europe s’étirera de Vladivostok à Dublin. La Russie s’étendant jusqu’à Vladivostok, il va de soi que l’Eurasie unifiée héritera de ce profil géographique. Une Europe « jusqu’à l’Oural » signifierait la perte des territoires russes situés a l’Est de l’Oural ! Si on considère que la vocation de la Russie est européenne, on ne peut accepter une Russie amputée de moitié… La Sibérie n’est pas une terre de Mongols comme on pourrait le croire a la lecture de la presse d’extrême droite (la bonne vieille image d’Epinal du Mongol communiste !) mais terre peuplée d’Européens. Il ne subsiste que des poussières de Samoyèdes, de Iakoutes, de Koriaks (7), l’Eurasie va donc réellement jusqu’à Vladivostok. Dans la mesure ou l’on considère que les Russes sont des Européens » (sur qui insiste Lavrov) (8)

LE POIDS DE LA GEOPOLITIQUE COMMANDE LE DESTIN DU CONTINENT EUROPEEN

Aujourd’hui la lutte « pour la domination mondiale », telle que l’a définie dès 1946 l’Américain Burnham, est entrée dans une nouvelle phase. Après l’effondrement et le démembrement du bloc de l’Union Soviétique (1989-1991), après la Super-puissance américaine et son « Nouvel ordre mondial » (1991-mars 2014), nous sommes entrés en 2021 dans la Guerre froide 3.0, avec le retour des blocs.

Les Etats-Unis, malgré leur essoufflement militaire et économique, prétendent toujours et encore à la domination mondiale absolue. C’était déjà là le sens de leur « Nouvel Ordre Mondial » en 1991. Face a ces prétentions d’une superpuissance aux volontés hégémoniques planétaires, nous nous retrouvons confrontés aujourd’hui a la vielle distinction entre puissance maritime et puissance continentale. Celle-ci étant désormais représentée par la masse désunie des Etats actuels en Europe, de l’Atlantique a l’Oussouri, Russie et Sibérie comprises.
La Russie, hégémon de L’Eurasie, aujourd’hui est contrainte a reprendre le rôle de la puissance continentale (qui a été le sien de 1943 à la chute de l’URSS), celle du « maître de la terre » contre le « maître des océans », les Etats-Unis qui ont repris le rôle séculaire de l’Angleterre. L’Eurasie unifiée par Moscou est aujourd’hui l’adversaire naturel de la puissance maritime américaine, de la thalassocratie américaine.

Ce combat d’ailleurs est vieux de plus de deux millénaires, c’était autrefois celui qui opposait Carthage, puissance maritime et commerciale a Rome puissance terrestre. Les Etats-Unis sont incontestablement la nouvelle Carthage. L’Eurasie, capitale Moscou, doit aujourd’hui devenir la nouvelle Rome. Un nouvel Empire Romain auquel appartient indiscutablement la « Troisième Rome » que voulait être la Russie.

La lutte pour la domination mondiale verra soit le triomphe de l’Eurasie continentale, soit celui de l’empire américain. La réponse aux volontés planétaires hégémoniques des États-Unis, c’est la constitution d’une Eurasie, fortement soudée et solidaire, c’est a dire d’une puissance continentale qui pourra prétendre a engager la lutte à armes égales avec l’empire américain. Pour vaincre la nouvelle Carthage qu’est le combinat politico-financier Washington/Wall street, pour construire cette nouvelle Rome, nous serons forcés de faire la fusion continentale avec la Russie. Seule la très-Grande Eurasie de Vladivostok à Reykjavik sera capable de vaincre.

UN EMPIRE DE 850 MILLIONS D’HOMMES : L’EURASIE UNIFIEE DE VLADIVOSTOK A REYKJAVIK

L’Eurasie unitaire est la seule puissance continentale qui puisse vaincre la puissance thalassocratique américaine . Il faut aujourd’hui plus que jamais additionner la puissance des 400 millions d’hommes que représenté des maintenant—et de facto—la première puissance économique mondiale, celle de l’UE, aux 200 millions d’Europe centrale et aux 250 millions de la Russie et de ses anciennes possessions, avec son extension Sibérienne. Cet Empire de 850 millions représentera alors un poids économique, démographique et militaire, qui non seulement pourra ravir aux Etats-Unis la primauté dans la lutte pour l’hégémonie mondiale.

VERS L’EURASIE UNIFIEE DE VLADIVOSTOK A REYKJAVIK

L’unification de l’Eurasie, cette gigantesque puissance en devenir ouvre une collaboration inter-européenne et paneuropéenne de Reykjavik à Vladivostok, et n’est en fait qu’un jalon vers un but lointain mais fondamental pour le destin de notre continent : la constitution d’une puissance eurasiatique hégémonique. Et capable de mener à bien la lutte pour la domination mondiale contre la thalassocratie américaine. Cette lutte nous la menons pas parce que nous l’avons choisie, nous devrons la mener Parce que qu’elle nous est imposée par le destin , né de la géographie et de l’histoire.

Une histoire impitoyable que nous rappelle James Burnham : « … L’Angleterre et les États-Unis … ont livré leurs plus grandes guerres en ayant pour but politique d’empêcher l’unification de l’Europe… la plus grande partie du pouvoir mondial était située dans le continent européen, si ce pouvoir avait été unifié, il aurait dominé toute les terre, y compris les États-Unis » (9).

L’EURASIE CONTINENTALE DE VLADIVOSTOK A REYKJAVIK, CAPITALE MOSCOU

Dans la conclusion de cet affrontement planétaire, la Russie jouera un rôle déterminant. Il n’est plus question pour elle aujourd’hui de vouloir faire cavalier seul, même si certains activistes isolationnistes Russes en rêvent encore hier, malgré sa puissance, l’URSS s’est trouvée confrontée à des défis qu’elle étais incapable d’affronter seule : l’échec économique de la gestion marxiste, la rivalité avec les Etats-Unis. C’est en voulant agir seule dans le cadre de cette rivalité, en se laissant piéger par la course aux armements, que l’URSS est sortie économiquement, sans plus pouvoir réagir.

La Russie seul aujourd’hui, réduite de nombreuses de ses anciennes possessions, amputée de son glacis du Pacte de Varsovie, peut encore moins espérer que l’URSS d’hier redevenir seule une superpuissance. Le destin de la Russie passe aujourd’hui par son intégration dans le processus d’unification de l’Eurasie de Reykjavík à Vladivostok. Refuser de prendre place dans ce processus d’intégration paneuropéen, ce serait accepter pour les Russes de plus être qu’une puissance de second rang, avant de devenir une colonie américaine, statut colonial que la Russie refuse. Poutine et Lavrov l’ont bien compris avec leur »Europe de Vladivosok à Lisbonne » !

LA COMPLÉMENTARITÉ ABSOLUE RUSSIE- EUROPE DE L’OUEST

L’Europe de l’Ouest, celle de la seule UE d’aujourd’hui, additionnée de la masse de l’Europe centrale et de celle de la Russie, c’est la complémentarité parfaite sur les plans géographique, économique, militaire et démographique, une complémentarité nécessaire pour parvenir à un niveau d’indépendance réelle, qui garantira la puissance du futur Etat eurasiatique et la liberté de nos peuples. Les commentateurs américaines l’ont d’ailleurs nettement perçu, au premier rang desquels nous trouvons Lester Thurow, dans son livre préface par Jacques Delors, la Maison Europe, superpuissance du XXiéme siécle (10). Les loi fondamentales de la géopolitique nous dictent cette unité de destin, la naissance de la grande fraternité continentale.

L’EUROPE UNIFIÉE SERA LA « TROISIÈME ROME » !

Demain, une Eurasie unifiée de Vladivostok à Reykjavík ou Lisbonne, un Empire eurasiatique de 850 millions d’hommes, sera indispensable à l’ensemble des peuples de notre continent pour résoudre leurs gigantesques problèmes et pour leur rendre la maîtrise leur destin. Ce-jour-là, le chemin sera libre pour la naissance d’un nouvel Empire, d’une nouvelle Rome. Nos amis Russes doivent le comprendre, la « Troisième Rome » ne sera plus jamais Moscou, mais bien la République impériale eurasiatique de l’Atlantique à l’Oussouri, dont Moscou sera l’une des capitales (tout comme Novosibirsk ou Vladivostok). Aujourd’hui tous les peuples d’Europe forment une même communauté de destin car ils partagent une même destinée : vaincre ou succomber sous les coups de la nouvelle Carthage américaine.

j’ai expliqué comment l’Union dite « européenne », vassalisée par l’OTAN aux USA, est un géant économique resté un nain géopolitique. J’ai rappelé les analyses de deux grands géopoliticien européens à ce sujet. Le belge Jean Thiriart (11) qui disait avec raison que « L’OTAN n’est pas un bouclier mais un harnais ». Et le général autrichien Jordis von Lohausen (12) qui affirmait que « la participation des politiciens de l’UE aux guerres américaines était une trahison des intérêts fondamentaux de leurs peuples » (13).

Ce géant de la Géopolitique européenne qu’était Jean Thiriart. Mais les politiciens atlantistes de l’UE ne sont pas des géants, mais des paillassons sur lequel on s’essuie les pieds à Ankara, à Moscou et surtout à Washington (Trump disait à voix haute ce que pensent tous les politiciens américains). Le pire étant Macron « l’américain » qui n’est pas le caniche des USA mais le pitbull de l’OTAN …

LA PETITE EUROPE-CROUPION ETRIQUEE DE BRUXELLES CONCURRENCEE PAR LA « SECONDE EUROPE » DE MOSCOU, LA GRANDE-EUROPE CONTINENTALE, DU PACIFIQUE A L’ATLANTIQUE

Aujourd’hui l’UE est un projet géopolitique mort-né et sans avenir. Et la petite Europe-croupion étriquée de Bruxelles est concurrencée par la « seconde Europe » de Moscou, la Grande-Europe continentale, du Pacifique à l’Atlantique. L’Europe ne se limite plus à l’Union européenne ! Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou la Serbie. La Russie, qui a retrouvé son indépendance avec Vladimir Poutine est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles (14).

DE L’ECOLE GEOPOLITIQUE EURO-SOVIETIQUE AU NEOEURASISME, EN PZSSANT PAR MES THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU : NOTRE LONGUE MARCHE A L’AVANT-GARDE GEOIDEOLOGIQUE

Au début des Années 80, le géopoliticien Jean THIRIART (« le belge préféré de Poutine » dit le quotidien belge De Standaard) (15) fonde avec José QUADRADO COSTA et moi-même L’ECOLE DE GÉOPOLITIQUE « EURO-SOVIÉTIQUE » où nous prônions une unification continentale de Vladivostok à Reykjavik sur le thème de « l’Empire euro-soviétique » et sur base de critères géopolitiques (16). Mes « Thèses sur la Seconde Europe » en 2006 (17) sont la continuation, actualisée, de nos positions géopolitiques des Années ’80 (18).

Dès 1982, nous animions donc l’ « Ecole euro-soviétique de géopolitique ». Nous voulions une « Grande-Europe de Vladivostok à Reikjavik » (en Islande, donc sur l’Atlantique), organisée autour de Moscou comme capitale et s’opposant à l’hégémonie atlantique de la grande puissance maritime que sont les USA, héritière de l’impérialisme anglo-saxon britannique. C’est cette idée qui est la base de le NÉOEURASISME actuel, tel qu’il existe en Russie. C’est un enfant naturel de notre théorie qui a été conçue au début des années 80 (19). Et le slogan de Poutine et Lavrov sur « l’Europe de Vladivostok à Lisbonne » est notre slogan-programme dès 1983 (20).

LES HERITIERS DE JEAN THIRIART SONT A MOSCOU ET S’APPELLENT POUTINE ET LAVROV

Précisément les héritiers de Jean Thiriart sont à Moscou et s’appellent Poutine et Lavrov. « Thiriart, le belge préféré de Poutine » écrit le grand quotidien belgo-flamand ‘De Standaard’ ! La grande idée du Néoeurasisme réinventée par notre « Ecole géopolitique euro-soviétique » à Bruxelles au début des Années ’80 (21) est devenue l’idéologie officielle de l’Etat russe. Et notre slogan sur « l’Europe de Vladivostok à Lisbonne » est repris par les dirigeants russes (22) (23). Précisément le quotidien socialiste belge ‘Le Peuple’ titrait mon interview fin 1985 « PCN européen jusqu’à Vladivostok » (24) …

Nous avons depuis élargi notre vision avec « l’Axe Eurasie-Afrique » (25), tout simplement parce que la caractéristique de la géopolitique c’est que la nécessité pour un état de rester indépendant requiert des dimensions de plus en plus grandes.

L’Eurasie unifiée, l’Empire-Continent, telle est la voie qui nous permettra de rester maîtres de notre destin et de briser la thalassocratie américaine.
CARTHAGO DELENDA EST !

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)
POUR EODE

Notes et renvois :
(1) Jean-Claude FRERE, « La Russie et l’Occident », in La nation européenne, n° 27, mai 1968.

(2) L’Occident historique, celui de Charlemagne et de Frédéric II de Hohenstaufen, c’est-à-dire la forme civilisatrice que la Culture européenne a pris en Europe de l’Ouest entre la fin de l’Empire Romain d’Occident et l’avènement des États bourgeois, est mort entre Morat, Grandson et Lépante. Et il a été remplacé par un Espace mercantile dominé par le libéralisme, le démocratisme et la sous-culture américaine. L’Occident européen du Moyen-Age, avec ses valeurs héroïques et guerrières, est totalement étranger à cette réalité, qui est celle du Capitalisme, de l’esclavagisme puis du colonialisme, qui n’est ni plus ni moins que l’empire américain ! Ces valeurs, issues de la résurgence de la trifonctionalité indo-européenne mise en valeur par Georges Dumézil, incluent la domination de la Première Fonction (Souveraineté) et donc du Politique. Rien de plus étranger à l’hégémonie de l’Economique qui règne en maître absolu sur l’empire américain.

(3) James BURNHAM, Pour la domination mondiale, p 243, Calmann-Lévy, Paris, 1947.

(4) PREMYSL OTTOKAR II est notamment chanté par Dante dans La divine comédie, (« Le Purgatoire », chant 7). Lire à ce sujet le Chapitre « L’Apogée de l’Europe au XIII ième siècle », in Naissance de l’Europe de Robert S. LOPEZ, Armand Colin, Paris, 1962.

(5) Hélène CARRERE d’ENCAUSSE, Lénine, la révolution et le pouvoir, Flammarion, collection « Champs », Paris, 1982.

(6) Ce fut l’oeuvre, entre 1581 et 1583, des frères Ivan et Gregor STROGANOV, cfr. Henry VALLOTON, « Conquête de la Sibérie », in Ivan le Terrible, Fayard, Paris, 1959, pp. 245 à 251.

(7) Si la conquête remonte à la fin du XVIième siècle, le peuplement systématique ne fut réalisé qu’à l’initiative du ministre STOLYPINE par un exode massif organisé vers la Sibérie, entre 1905 et 1914. Actuellement Vladivostok, créée par les Russes de toutes pièces, est une ville de plus de 400.000 habitants et Khabarovsk, une ville de plus de 400.000 habitants.

(8) Jean THIRIART, « L’Europe jusqu’à l’Oural, un suicide ! », in La Nation européenne, n°14, février 1967.

(9) James BURNHAM, op. cit. Dans The Struggle for the World, l’auteur associe les Etats-Unis et l’Angleterre en tant que représentantes des thalassocraties. Il va de soi que l’ Eurasie unifiée devra comprendre la Grande-Bretagne, de même que l’Islande et, si possible, le Groenland (aujourd’hui possession danoise et donc européenne) et un Québec libre et souverain (qui par sa population et sa culture est l’avant-poste de l’Europe en Amérique du Nord) : pas de porte-avions américain aux portes de l’Europe !

(10) Lester THUROW, La Maison Europe, superpuissance du XXlième siècle, Calmann-Lévy/Fondation Saint-Simon, Paris, 1992 (Préface de Jacques Delors).

(11) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (I) : LES CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN THIRIART, LE THEORICIEN DE LA ‘NOUVELLE ROME’
sur http://www.lucmichel.net/2018/03/28/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-i-les-conceptions-geopolitiques-de-jean-thiriart-le-theoricien-de-la-nouvelle-rome/

Géopoliticien de l’Empire eurasiatique (ou euro-soviétique), Jean THIRIART axe ses réflexions sur l’intégration de la Russie et de l’Europe occidentale dans un Etat continental eurasien unitaire :
1. THIRIART insiste sur le fait capital que l’Union Soviétique dans ses frontières maximales, puis après la catastrophe géopolitique de 1991 tous les états issus de l’implosion de l’URSS, sans aucune exception, doivent faire partie de l’Europe. Les frontières orientales, caucasiennes et sibériennes, de l’URSS devront demain être celles de la Grande-Europe.
2. THIRIART développe sa thèse sur la construction de l’Europe contre les Etat-Unis et son bras armé de l’OTAN.
3. THIRIART insiste sur la nécessité de l’organisation économique de l’Europe sur une base autarcique, reprenant les théories de Friedrich LIST.
4. THIRIART dénonce les vues limitées des politiciens européens, qui à la suite du général de Gaulle, envisagent une Europe tronquée jusqu’à l’Oural. L’Empire européen devra inclure la Sibérie et l’extrême-orient ex-soviétique.

(12) Le général et géopolitologue autrichien Lohausen (1907-2002), ancien membre de l’Etat major du Maréchal Rommel, proche des patriotes anti-nazis du 20 juillet 1944, s’inscrit dans la suite des thèses géopolitiques de Jean Thiriart sur « l’Europe de Vladivostok à Dublin ». Jordis VON LOHAUSEN a écrit des pages élogieuses sur le projet européen de THIRIART dans les Années 1960-75, sous le titre « REICH EUROPA », en Français « L’EMPIRE D’EUROPE ». Mes EDITIONS MACHIAVEL ont largement diffusé dans les Années 1980 cette longue analyse publiée en Allemand et l’avons traduite en Français, Anglais, Italien, Espagnol et Russe.
Le livre principal de géopolitique du général, « MUT ZUR MACHT. DENKEN IN KONTINENTEN » (Vowinckel, Berg am See, 1979), traduit pour la petite histoire en Français par une des secrétaires de THIRIART, s’inscrit dans l’Ecole d’HAUSOFER, mais reprend aussi de nombreuses conceptions de THIRIART. LOHAUSEN parle notamment de « l’Europe de Madrid à Vladivostok ». Dans l’exemplaire offert par LOHAUSEN à THIRIART en 1983 (et qui m’a été légué avec sa bibliothèque en 1999) figure la dédicace suivante : « En respectueux hommage à un grand Européen ». Pour Lohausen, « l’Europe puissance passe par la réunion de la grande communauté de peuples européens au sein d’un espace continental allant de ‘Cadix à Vladivostok’, il s’agit donc de construire une ‘Europe grand-eurasienne’. »

(13) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOPOLITIQUE RETROSPECTIVE : LES GUERRES DES USA SONT DES GUERRES CONTRE LA ‘GRANDE-EUROPE’ ET POUR LA DOMINATION DE L’EURASIE AU XXIe SIECLE. OU COMMENT LES POLITICIENS DE L’UE ET DE L’OTAN FONT CES GUERRES CONTRE LES INTERETS VITAUX DE LEURS PEUPLES …
(LES GUERRES DE YOUGOSLAVIE III)
sur http://www.lucmichel.net/2017/11/26/luc-michels-geopolitical-daily-geopolitique-retrospective-les-guerres-des-usa-sont-des-guerres-contre-la-grande-europe-et-pour-la-domination-de-leurasie-au-xxi/

(14) Cfr. Luc MICHEL sur EODE THINK TANK/
GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU
sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/

(15) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
L’ACTUALITE QUI CONFIRME L’ANALYSE : GEOIDEOLOGIE : NEOEURASISME. THIRIART, ‘LE BELGE FAVORI DE POUTINE’ (DE STANDAARD)
sur http://www.lucmichel.net/2018/06/04/luc-michels-geopolitical-daily-lactualite-qui-confirme-lanalyse-geoideologie-neoeurasisme-thiriart-le-belge-favori-de-poutine-de-standaard/

(16) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (II) : L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE (1982-1991)
sur http://www.lucmichel.net/2018/04/03/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-ii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-1982-1991/

Et Cfr aussi GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (III) :
L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE A-T-ELLE INSPIRE LES THESES D’ANDROPOV ET DE LA ‘FRACTION NATIONALE-PATRIOTE’ DU PCUS ?
sur http://www.lucmichel.net/2018/04/05/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-iii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-a-t-elle-inspire-les-theses-dandropov-et-de-la/

(17) Cfr. Luc MICHEL sur EODE THINK TANK/
GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU
sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/

(18) Cfr. PCN-TV /
NOTRE ECOLE GEOPOLITIQUE ET SA VISION DU MONDE
(PARLONS DE NOUS – 1) / LUC MICHEL VOUS EN DIT PLUS – 002
sur http://www.lucmichel.net/2015/02/22/pcn-tv-notre-ecole-geopolitique-et-sa-vision-du-monde-parlons-de-nous-1-luc-michel-vous-en-dit-plus-002/

Notre Ecole géopolitique dans son évolution :
de la « Grande-Europe » (1964) à « l’Axe Eurasie-Afrique » (2013), en passant par « l’Ecole géopolitique euro-soviétique » (1982-91) et « l’Axe Paris-Moscou » (1992).
Les concepts inventés ou réinventés par nous :
« la Grande-Europe de Reykjavik à Vladivostok » (1964) – « L’Empire euro-soviétique de Vladivostok à Reykjavik » (1983) – « L’Eurasisme » (réinvention, 1984) – « L’Axe Paris-Moscou » (1992) – « La Seconde Europe eurasiatique » (2006) – « L’Axe Eurasie-Afrique » (2013) …

(19) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (II) : L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE (1982-1991)
sur http://www.lucmichel.net/2018/04/03/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-ii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-1982-1991/

Et Cfr aussi GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (III) :
L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE A-T-ELLE INSPIRE LES THESES D’ANDROPOV ET DE LA ‘FRACTION NATIONALE-PATRIOTE’ DU PCUS ?
sur http://www.lucmichel.net/2018/04/05/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-iii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-a-t-elle-inspire-les-theses-dandropov-et-de-la/

(20) Cfr. Luc MICHEL, PCN-INFO/ GEOPOLITIQUE/
POUTINE POUR LA GRANDE-EUROPE « DE L’ATLANTIQUE AU PACIFIQUE »
sur http://www.lucmichel.net/2014/10/24/pcn-info-geopolitique-poutine-pour-la-grande-europe-de-latlantique-au-pacifique/

(21) Cfr. sur PCN-TIMELINE /
IDEOLOGIE / 1984 : LE PCN REINVENTE L’‘EURASISME’ MODERNE
sur http://www.lucmichel.net/2014/05/30/pcn-timeline-ideologie-1984-le-pcn-reinvente-leurasisme-moderne/

(22) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ GEOIDEOLOGIE/ QUELLE UNIFICATION CONTINENTALE ? ‘EUROPE DE L’ATLANTIQUE A L’OURAL’ (VERSION MACRON) OU ‘EURASIE DE LISBONNE A VLADIVOSTOK’ (VERSION POUTINE)
sur http://www.eode.org/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-quelle-unification-continentale-europe-de-latlantique-a-loural-version-macron-ou-eurasie-de-lisbonne-a-vladi/

(23) Cfr. Karel Huybrechts, PCN-SPO /
L’EURASIE EST UNE IDEE EN MARCHE. MAIS QUI PARLAIT DE L’EURASIE ET DE L’EURASISME IL Y A 30 ANS ?
sur http://www.lucmichel.net/2014/05/31/pcn-spo-leurasie-est-une-idee-en-marche-mais-qui-parlait-de-leurasie-et-de-leurasisme-il-y-a-30-ans/

(24) Voir Luc MICHEL, « PCN … européen jusqu’à Vladivostok », interview au quotidien socialiste « LE PEUPLE », Charleroi, 14 et 15 septembre 1985.

(25) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ ‘L’AXE EURASIE-AFRIQUE’. OU L’ALTERNATIVE GEOPOLITIQUE VERS LE BLOC CONTINENTAL DE L’AFROEURASIE (TERRE ET MER AU XXIe SIÈCLE)
sur http://www.lucmichel.net/2018/10/20/luc-michels-geopolitical-daily-les-emissions-qui-completent-lanalyse-laxe-eurasie-afrique-ou-lalternative-geopolitique-vers-le-bloc-continen/

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
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