# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ GEOECONOMIE : MOSCOU, CARACAS ET TEHERAN VONT PRENDRE LE CONTROLE OFFENSIF DU MARCHE MONDIAL DU GAZ

LM.GEOPOL -IV-2022 opep du gaz (2021 09 02) FR

Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2022 09 02/ Série IV/

Le site ACTU CRYPTO.INFO annonce ce 27 août qu’ « Un rapport affirme que la Russie et l’Iran prévoient de créer un cartel mondial du gaz, et que Moscou va lancer sa propre bourse de métaux précieux. Suite aux déclarations du président russe Vladimir Poutine à la fin du mois de juin, qui indiquait que les membres des nations BRICS avaient formalisé des plans pour créer une nouvelle « monnaie de réserve internationale », la Russie serait en train de jeter les bases d’un cartel mondial du gaz avec l’Iran. »

CE CARTEL EXISTE EN FAIT DEPUIS 2019

Malabo organisait en effet dès juillet 2019 avec Gazprom le premier sommet de « l’OPEP du gaz ». Les intérêts pétroliers et gaziers, ainsi que les appétits occidentaux, étaient évidemment au premier plan de cette Guinée Equatoriale qui a été décrite comme » un eldorado pétro-gazier. Suite à la crise de l’effondrement du prix du baril de pétrole – dans le cadre de la guerre du pétrole opposant USA, Saoudiens et russes depuis 2015 -, « De manière générale, le gouvernement a adopté une position plus musclée à l’égard des sociétés qui obtiennent des licences mais ne respectent pas leurs obligations, de sorte que les tensions risquent de s’aggraver entre les entreprises et l’administration » (Jeune Afrique 01 02 2021). Le rôle leader de Malabo dans le secteur du gaz avec les russes de Gazprom explique aussi pourquoi Malabo avait organisé le premier sommet des Etats producteurs de gaz en juillet 2019, avec les russes, les algériens et les iraniens).

SIMON WATKINS, JOURNALISTE FINANCIER ET AUTEUR A SUCCES, AFFIRME QUE “L’ALLIANCE VISE A CONTROLER AUTANT QUE POSSIBLE LES DEUX ELEMENTS CLES DE LA MATRICE D’APPROVISIONNEMENT MONDIALE“

Dans le même temps, la Russie a l’intention de créer une bourse de métaux précieux appelée le Moscow World Standard (MWS).

Le dollar américain et le rouble restent robustes, la flambée massive des prix des produits de base “nuit le plus à l’économie européenne“.

La semaine dernière, les économistes du ministère du développement économique de la Russie ont noté que la baisse du produit intérieur brut (PIB) du pays serait beaucoup moins importante que ce qui avait été estimé précédemment. En outre, le président russe Vladimir Poutine a une fois de plus critiqué les États-Unis et souligné que ces derniers ont besoin de “conflits pour conserver leur hégémonie.” Au milieu de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le dollar américain a été fort et le Rouble russe a été l’une des monnaies fiduciaires les plus performantes au monde.

LES SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE NE SEMBLENT PAS AFFECTER LE PAYS, MAIS PLUTOT PARTOUT AILLEURS EN EUROPE

Par exemple, l’auteur de Forbes, Kenneth Rapoza, a expliqué dans un article intitulé publié mardi dernier, selon lequel “les marchés et la sécurité énergétique de l’Europe [ont été] perturbés par les sanctions contre la Russie“. Les sanctions, insiste Kenneth. Rapoza, “ont déclenché une flambée massive des prix des produits de base qui a fait le plus de mal à l’économie européenne.” L’Europe souffre de la pire inflation depuis des années et le pétrole russe finit toujours par remplir les stations-service européennes à un prix exagéré.

UN JOURNALISTE AFFIRME QUE LA RUSSIE ET L’IRAN RENFORCENT LES BASES D’UN CARTEL MONDIAL DU GAZ

Fin juin, Poutine a expliqué qu’une nouvelle monnaie de réserve internationale basée sur un panier de devises était à l’étude par les membres des nations BRICS. Suite aux déclarations de Poutine, environ deux semaines plus tard, la société russe Gazprom et la National Iranian Oil Company (NIOC) ont annoncé qu’elles étaient en train de créer un cartel mondial du gazon ont signé un protocole d’accord (MoU).

Le même jour, Poutine s’est rendu à Téhéran pour discuter avec les dirigeants turcs et iraniens. Le journaliste financier de oilprice.com Simon Watkins pense que cet accord montre que la Russie et l’Iran jettent les bases d’un cartel mondial du gaz. Le journaliste note également que le fournisseur mondial de GNL, le Qatar, la plus grande entreprise de gaz naturel liquéfié au monde, pourrait également rejoindre le partenariat.

“Avec une fondation dans l’actuel Forum des pays exportateurs du Golfe (GECF), cette ‘OPEP du gaz’ permettrait de coordonner une proportion extraordinaire des réserves mondiales de gaz et de contrôler les prix du gaz dans les années à venir“, a déclaré Watkins le 23 août. “Occupant respectivement les positions numéro un et numéro deux dans le tableau des plus grandes réserves mondiales de gaz – la Russie avec un peu moins de 48 trillions de mètres cubes (tcm) et l’Iran avec près de 34 tcm – les deux pays sont dans une position idéale pour y parvenir“, a ajouté l’auteur de oilprice.com.

LA RUSSIE ENVISAGE DE LANCER LA BOURSE DES METAUX PRECIEUX WORLD STANDARD DE MOSCOU

Les rapports qui montrent que les nations BRICS sont en train d’examiner une nouvelle monnaie internationale et le récent partenariat entre Gazprom et NIOC suivent les efforts de la Russie pour déplacer l’or. Selon le site capital.com, la Russie a l’intention de créer sa propre bourse de métaux précieux, semblable à la London Bullion Market Association (LBMA).

Indrabati Lahiri, contributeur de Capital.com, affirme que l’idée d’échange de métaux de la Russie est “provisoirement appelée le Moscow World Standard (MWS)“. Par ailleurs, le premier producteur d’or russe, Polyus, a émis des obligations en yuan chinois et l’entreprise l’a fait deux fois en 30 jours. Reuters détaille que depuis le début de la guerre Ukraine-Russie en février, “la demande de yuan a augmenté.”

WALL STREET JOURNAL:
« LE RAPPROCHEMENT IRANO-RUSSE EST GEOPOLITIQUEMENT UN DANGER »

Le Wall Street Journal est revenu 29 août dans un rapport sur la coopération croissante de l’Iran avec la Russie, deux rivaux des américains qui ont dernièrement accéléré leurs efforts pour établir des liens tous azimuts notamment dans les domaines commerciaux et militaires, et ce, alors que les États-Unis ont déployé lamentablement tous leurs efforts pour les pousser vers l’isolement international, une mesure américaine qui se déploie dans toutes ses bêtises et en toute impunité.

La coopération entre Moscou et Téhéran dans les domaines commercial, spatial et militaire, tout en neutralisant les sanctions occidentales, a conduit à une augmentation sans précédent des relations entre la Russie et l’Iran.

Selon le journal, les sanctions occidentales n’ont eu aucun effet négatif pour isoler les deux pays, mais ont créé une plate-forme appropriée pour renforcer la coopération entre les deux pays en trouvant des marchés internationaux pour développer leur commerce.

Parmi les signes les plus importants du réchauffement des liens économiques entre les deux pays, l’Iran est devenu le plus gros acheteur de blé russe avec l’importation de 360 000 tonnes en juillet dépassant l’Égypte et la Turquie, selon les données de la société Kpler.

Affirmant que les échanges commerciaux conjoints entre la Russie et l’Iran ont connu une augmentation de 10 % en 2022, le site citant Esfandiar Batmanqhelidj, directeur général de la Bourse & Bazaar Foundation, a écrit que la relance de l’accord nucléaire iranien pourrait susciter davantage d’investissements russes en Iran.

Évoquant la puissance de l’Iran dans le domaine de la fabrication et de la conception de véhicules militaires avancés dans le monde, le Wall Street Journal a poursuivi que le développement croissant de la coopération entre l’Iran et la Russie, y compris dans le domaine militaire, a fortement inquiété les autorités américaines.

Des Américains avaient précédemment affirmé que l’Iran entraînait les forces russes à utiliser des drones de fabrication iranienne, ce que les responsables de Téhéran ont démenti, indique le Wall Street Journal.

Plus tôt, le site National Interest a rapporté que la Russie nouerait des relations plus étroites avec la Chine et d’autres pays, dont l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Inde et les pays du golfe Persique, et se tiendrait à l’écart des pays européens et américains.

« PUISQU’ILS SONT DEUX GEANTS GAZIERS ET QU’ILS PARTAGENT LA MEME HOSTILITE CONTRE LES USA, QU’ISRAEL LE SACHE, LA RUSSIE EST POUR LUI A JAMAIS PERDUE »

Des relations énergétiques plus étroites entre la Chine et la Russie contribueront à les rapprocher en tant qu’alliés stratégiques sans limites. En ayant un fournisseur d’énergie russe engagé dans son arrière-cour, la Chine obtiendra inévitablement plus de flexibilité stratégique pour traiter avec les États-Unis et ses alliés régionaux de l’Indo-Pacifique, le tout au détriment des démocraties occidentales, a indiqué National Interest.

LA RUSSIE A EGALEMENT CONSIDERABLEMENT AUGMENTE SES AFFAIRES ENERGETIQUES AVEC L’INDE DEPUIS SON OPERATION MILITAIRE SPECIALE EN UKRAINE

Avant la guerre en Ukraine, l’Inde n’achetait presque plus de pétrole à la Russie, mais aujourd’hui, il en importe plus de 760 000 barils par jour.

L’augmentation des ventes d’hydrocarbures russes à l’Inde nuira aux efforts déployés par les États-Unis, l’Australie et le Japon pour continuer à rapprocher New Delhi des pays soi-disant démocratiques de la région indopacifique.

Les sanctions énergétiques de l’Occident ont eu dans une certaine mesure l’effet inverse, provoquant des perturbations inflationnistes si graves que Bruxelles a maintenant du mal à faire face aux conséquences économiques. L’UE a même discrètement annoncé des mesures pour assouplir les sanctions énergétiques russes afin d’aider à stabiliser les marchés de l’énergie.

PLEINEMENT SANCTIONNE, L’IRAN SIGNE DES ACCORDS AVEC RUSSIE/VENEZUELA/NIGERIA, TROIS GEANTS PETROGAZIERS. POURQUOI ?

Il y a des signes qui ne trompent pas : accord énergétique de 20 ans Iran-Venezuela, accord gazier à long terme Iran-Russie, accord pétro-gazier à longue échéance Iran Nigéria, que fait au juste l’Iran, le producteur pétrolier le plus longuement sanctionné de l’histoire? inverser la tendance et le faire en se rapprochant aux quatre coins du monde des méga producteurs pétroliers et gaziers de façon à créer un noyau propre à fausser le jeu US/OTAN à l’échelle d’une OPEP qui n’a jamais été autre chose et ce jusqu’à très récemment qu’une boite à outil énergétique au service du dollar!

COMMENT RUSSIE/IRAN MINENT LE PRINCIPE D’UNE OPEP PRO-US!

Et mine de rien ce collectif énergétique très hétérogène dont chaque membre est énergétiquement le plus gros producteur de son continent n’aime pas le dollar : En Russie c’est le rouble qui efface le billet vert ; au Nigéria c’est l’eNaira qui le chasse.

Quant à l’Iran et le Venezuela les deux parties troquent en or et se moquent du pétrodollar. Que risque de sortir de tout ceci? ce qui bloque l’Amérique au niveau des négociations à Vienne et lui fait dire non à ses alliés européens fut-ce au prix de les voir complètement freezés pendant l’hiver.

Les USA ont peur d’un monopole gazier iranon russe qui possèdent à eux deux la majeur partie des réserves gazières du monde mais aussi des monopole gazopétrolier irano-vénézuélien et irano nigérian en Amérique Latine et en Afrique. Enfin le monopole c’est terme propre aux Yankees qui se traduit ainsi: l’Amérique a peur que le pétrodollar meurt et l’énergie lui échappe pour de bon!

LA RUSSIE ET L’IRAN PEUVENT PRENDRE LE CONTROLE DE L’ENSEMBLE DU MARCHE MONDIAL DU GAZ, SI LEUR COOPERATION BILATERALE SE DEVELOPPE, AFFIRME LA PRESSE AMERICAINE.

Une monnaie « hybride » créé par Iran-Russie qui sonne les glas du billet vert…
En effet, la contribution de l’Iran dans les raffineries extrarégionales est aussi importante que l’investissement dans des champs communs avec des voisins pour l’extraction de pétrole ; parallèlement à l’extraction du pétrole, des meilleurs marchés sont recherchés pour offrir l’or noir aux demandeurs. C’est dans ce contexte que l’Occident a tiré la sonnette d’alarme sur un accord de 40 milliards de dollars signé entre Gazprom et la National Iranian Oil Company fin juillet.

Le mémorandum signé prévoit le développement conjoint de plusieurs gisements d’hydrocarbures dans le pays du Moyen-Orient. En outre, Moscou et Téhéran ont convenu de coopérer pour la mise en œuvre de projets de construction de gazoducs, de l’exportation et de liquéfaction du gaz naturel. De leur côté, les États-Unis estiment que cette étape franchie par les deux pays est la base de la création dans un avenir prévisible d’un cartel mondial du gaz qui peut devenir une sorte d’analogue de l’OPEP et influencer les prix mondiaux.

D’ailleurs, l’accord entre les deux pays leur apporte des avantages mutuels tant sur le plan économique que politique. L’Iran aura accès aux technologies russes dans le domaine de la production de gaz, et la Fédération de Russie obtiendra un marché de vente et des investissements dans le secteur industriel correspondant.

UNE TELLE ALLIANCE PERMET AUSSI A MOSCOU D’UTILISER PLUS EFFICACEMENT SON « ARME ENERGETIQUE » DANS SA CONFRONTATION AVEC LES ÉTATS-UNIS ET L’UNION EUROPEENNE

Les pays occidentaux commencent maintenant à souffrir davantage des sanctions anti-russes que la Russie. Les prix montent, l’industrie commence à s’arrêter en Europe. Tout cela est un outil au service de la guerre douce (soft Power), qui doit vraiment être utilisé pour résoudre la confrontation entre la Russie et l’Occident de manière économique .

L’IRAN ACHETE DES RAFFINERIES HORS DE SON TERRITOIRE

Mais il y a plus : Lors de la récente rencontre du président iranien avec son homologue vénézuélien à Téhéran, les deux parties ont signé un accord de coopération de 20 ans dans le but de fortifier l’alliance des deux pays. Il est question d’un accord stratégique qui montre la détermination des hauts responsables des deux pays à développer les relations bilatérales sur divers plans.

Cette même dynamique caractérise les liens énergétiques Iran/Venezuela où l’Iran mise sur la construction et la remis en l’état des raffineries vénézuélienne en échange d’une présence assidue dans le secteur pétrolier de la République bolivarienne. Un expert de l’énergie estime que la conversion du pétrole iranien en dérivés pétroliers et leur approvisionnement sur le marché est l’une des principales solutions, permettant de neutraliser les sanctions.

NOUVELLE METHODE IRANIENNE POUR CONTOURNER LES SANCTIONS US ?
« Les produits pétroliers sont soit convertis en carburant dans les raffineries, soit en matériaux dans les pétroraffineries ; par conséquent, la contribution dans les activités des raffineries et des pétro-raffineries, susceptible de convertir le pétrole brut en l’un de ces deux produits, constituent une approche et une stratégie appropriées [pour contourner les sanctions]. Dans ce sens, les raffineries [capables de convertir le brut en dérivés pétroliers] doivent bien entendu être choisies ou construites, en termes des caractéristiques du pétrole brut iranien. Par ailleurs, il est nécessaire que l’alimentation des raffineries concernées ne soit pas remplaçable. De cette manière, les ventes de pétrole à long terme sera possible pour l’Iran alors que la demande sur le marché mondial sera formée ».

L’expert de préciser qu’en raison des sanctions, l’Iran devrait devrait actuellement opter pour les pays, faisant l’objet de l’embargo, qui ont pourtant des raffineries et c’est pourquoi le Venezuela semble être une option appropriée pour l’industrie de pétrole iranien. Dans ce cadre, il est possible de préparer les accords bilatéraux dans ce domaine de manière à ce que l’Iran garantisse l’approvisionnement en pétrole brut aux raffineries adaptées au pétrole iranien.

MAIS CE GRAND PROJET ANTI-DOLLAR VIA LE PETROLE QUI S’Y TROUVE GREFFE VA-T-IL EN RESTER EN AMERIQUE LATINE ?

Visiblement pas. car l’Iran souhaite même étendre la sphère anti dollar jusqu’aux frontières du continent africain. De fait, le pays a signé avec le Nigeria un document clé pour renforcer les coopérations dans divers projets pétroliers et gaziers. Le protocole d’accord (MOU) a été signé samedi à Téhéran entre le ministre iranien du Pétrole Javad Owji et le ministre d’État nigérian aux Ressources pétrolières Timipre Sylva. Owji a déclaré aux journalistes que l’Iran aiderait le Nigeria à développer son secteur pétrolier et gazier tout en offrant des services de construction et de maintenance pour les raffineries dans ce pays africain.

Il a déclaré que les entreprises iraniennes deviendraient également être actives au Nigeria pour aider le pays à étendre son utilisation du gaz naturel comprimé (GNC) principalement à des fins de transport. Le ministre iranien a déclaré que l’Iran chercherait en retour à utiliser l’expertise existante dans le secteur pétrolier nigérian pour développer son secteur du gaz naturel liquéfié (GNL).

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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