En Bref / avec Belga – Syria Committees Website – PCN-SPO /
2013 09 09 /
Pierre Piccinin (*) fait (on aime le conditionnel des journalistes) des révélations à faire sur l’usage d’armes chimiques. Malaise dans les médias de l’OTAN (qui tentent déjà de déconsidérer Piccinin) …
Mis en cause : un « général de l’Armée syrienne libre » et deux officiers supérieurs de la « brigade Abou Ammar », une katiba djihadiste intégrée à l’ASL, avec des activités criminelles.
Que dit le témoin Piccinin, enlevé par l’ASL et anti-Assad, sur ses anciens amis :
« La révolution syrienne a connu une évolution très importante depuis 7-8 mois. L’Armée syrienne libre s’est quasiment évaporée. On est actuellement face à des vagues islamistes, du brigandage de certains groupes qui rançonnent les territoires qu’ils contrôlent. Je pense qu’il est devenu très dangereux pour des Occidentaux d’encore se rendre en Syrie. La révolution est en pleine déliquescence et tourne à autre chose. »
« très violents, très anti-Occidentaux et des islamistes anti-chrétiens. »
« C’est un devoir moral de le dire. Ce n’est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation que nous avons surprise. »
Son codétenu, le journaliste italien de La Stampa Domenico Quirico précise :
« Un jour, depuis la pièce dans laquelle nous étions retenus prisonniers, à travers une porte entrouverte, nous avons entendu une conversation en anglais via Skype entre trois hommes (…) dont un « général de l’Armée syrienne libre (…) Lors de cette conversation, les hommes disaient que l’opération au gaz dans les deux quartiers de Damas avait été commise par les rebelles comme provocation, pour pousser l’Occident à agir. »
Ce qui correspond à la version des faits données depuis le début par Moscou (qui dit « détenir des preuves accusant l’ASL ») et Damas …
LM
(*) Enseignant de l’athénée de Philippeville (Près de Charleroi, Wallonie), historien et politologue de formation, passant ses congés scolaires à voyager dans les zones de guerre, Pierre Piccinin se rendait en Syrie pour la 7e fois depuis le début du soulèvement populaire en 2011. Enlevé en Syrie en avril dernier, il a été libéré dimanche soir avec l’Italien Domenico Quirico, journaliste au quotidien La Stampa. L’enseignant de 40 ans était en bonne santé physique et psychologique, « malgré les tortures subies », a-t-il déclaré sur les ondes de Bel RTL et au journal Le Soir. Les deux détenus, qui étaient entrés en Syrie via le Liban le 6 avril, ont été arrêtés deux jours plus tard par l’Armée syrienne libre à Qussayr, où ils sont restés deux mois. « Les cinq derniers jours ont été terribles. Nous étions enfermés dans une cave sordide aux murs couverts de cafards. Alors que les bombes tombaient à proximité, nous avons failli être ensevelis. » Ils ont ensuite été régulièrement déplacés et détenus par différents groupes, « très violents, très anti-Occidentaux et des islamistes anti-chrétiens ». « Cela a été une odyssée terrifiante », résume M. Piccinin qui évoque des « violences physiques très dures, des humiliations, des brimades et de fausses exécutions ». Il ne compte pas y retourner prochainement, a-t-il laissé entendre …
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Luc MICHEL /
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