Par Fabrice Beaur (Фабрис Бэор), 03.09.2017, 19h00, heure de Moscou/
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Pour mon compte-rendu de situation en cette fin de semaine, je vais me concentrer essentiellement sur les deux gros points chauds que sont le Front de Deir Ezzor et de la poche de Hama oriental. J’aborderai très rapidement la situation autour de Damas et dans le Sud de la Syrie.
POCHE DE HAMA ORIENTAL
Bien que le Groupe terroriste « Etat Islamique » (EI) montre encore les dents dans ce qui était un de ses bastions dans le centre de la Syrie, à savoir la partie orientale du gouvernorat de Hama et en partie de Homs, l’Armée Arabe Syrienne (AAS) avec entre autres les ISIS Hunters a finalement pris le contrôle du centre de commandement djihadiste d’Uqayribat.
Cette semaine et tout particulièrement des samedi-dimanche ont vu les positions de l’EI tombées les uns après les autres principalement dans le nord de la dite poche.
Comme je l’indiquais dans mes précédents compte-rendu de situation, l’EI ne va pas se laisser vaincre sans combattre. Les combats de ses derniers jours l’ont bien montré. Mais la partie est faite. Leur défaite n’est plus qu’une question de temps. Car ici comme partout ailleurs l’AAS pourrait en terminer en quelques jours à peine. Mais cela au prix de pertes humaines importantes dans ses rangs. Et il n’en est pas question du fait que la guerre n’est pas encore terminée et que les batailles les plus dures (depuis la libération totale de la ville d’Alep) sont à venir. Tout particulièrement celle de la libération de Deir Ezzor.
FRONT DE DEIR EZZOR
La situation sur ce front dans la guerre contre le terrorisme djihadiste est en accélération fulgurante. Les prévisions de l’AAS était de pouvoir libérer la ville assiégée et occupée en partie par l’EI pour la fin du mois d’octobre de cette année. Mais l’avancée de ces derniers jours remettent tout en cause. Et la bataille tant attendu de Deir Ezzor arrive ! Ce n’est plus qu’une question de jour.
Attention, je ne dis pas que la ville sera libérée rapidement mais que la véritable bataille commence dès maintenant. Car il faut prendre en compte le fait que l’EI est aussi dans la ville. Et que celle-ci est la dernière grande ville sous son contrôle. L’EI ne va donc pas l’évacuer comme il a pu le faire jusqu’à présent. Car la destination du retrait de tous ces combattants lors des avances de l’AAS était justement Deir Ezzor. La bataille pour sa libération totale va donc être très rude.
A l’heure actuelle, l’AAS progresse le long de l’autoroute Palmyre-Deir Ezzor. Et selon les dernières informations, mais non encore confirmées, l’AAS serait près de prendre possession du dernier carrefour routier stratégique d’Al Shula. Une fois ce dernier point libéré, il n’y aura plus rien jusqu’à Deir Ezzor. Une vingtaine de km où l’EI devra faire face et à l’AAS assiégée dans la ville et aux troupes de l’AAS arrivant dans leur dos.
La dernière des grandes batailles contre l’EI arrive à grand pas ! Une question de jours et non plus de semaines.
FRONT DE DAMAS
Dans la région du nord-est de la Goutha, la grande banlieue urbaine et semi-rurale de Damas, l’AAS utilise l’artillerie lourde et des missiles sol-sol sur les lignes de défenses des islamistes et autres groupes terroristes qui ont refusé la proposition de réconciliation et avec la garantie de la Russie de sa mise en application. Il fallait rompre les liens dans un premier temps puis expulser les militants d’Al-Qaïda. Ce que refuse de faire un des groupes avec qui un accord de réconciliation est (encore ?) possible. Donc l’AAS a ces derniers jours repris les combats et cela avec une force accrue.
FRONT SUD
Dans le Sud du pays, la zone de désescalade tient le coup. La présence de la police militaire russe n’y est peut-être pas pour rien.
Par contre le long de la frontière jordanienne, l’AAS reprend kilomètre après kilomètre possession de sa frontière face à des groupes affiliés à la pseudo Armé syrienne Libre (ASL) jusqu’à présent soutenu fortement par l’US Army.
CONCLUSION
Les victoires de ces dernières semaines de l’AAS sont à mettre sur le compte de la parfaite coordination entre les forces syriennes et alliées sur le terrain et l’aviation russe et syrienne.
Ce sont les bombardements incessants de l’aviation russe et les tanks du ciel que sont les hélicoptères russes qui permettent aux troupes au sol d’avancer et de défaire l’EI.
Mais il faut s’attendre à une actualité plus brutale dans les prochains jours. Si l’EI est un animal blessé, il en est d’autant plus enragé. Ici, il ne s’agit pas de perdre une bataille mais LA bataille qui signifiera à moyen terme sa défaite militaire totale. Et face à des gens dont le souhait est de mourir pour leur cause, cela ne va pas être carnaval.
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EN AVANT POUR DEIR EZZOR !
