Luc MICHEL pour PCN-SPO
avec Syria Committees – RIA Novosti – AFP / 07/06/2012 /
Les USA ont pris ouvertement la tête de l’offensive contre la Syrie ba’athiste et veulent imposer au pouvoir à Damas un « CNT syrien » sur le modèle libyen.
A Istambul les masquent sont définitivement tombés. Ceci pour les idiots inutiles qui se refusent encore à voir et à comprendre que l’offensive contre la Syrie ba’athiste – tout comme celles contre la Jamaghiriya libyenne ou les événements de Tunisie, d’egypte ou du Maroc – fait partie d’un vaste plan organisé de l’impérialisme américain pour imposer le projet du « Grand Moyen-Orient » (conçu par les idéologues neocons du régime Bush et réactivé par Obama et son conseiller spécial Brezinski, le stratège du « grand échiquier » et du contrôle de l’Eurasie) –
Les Etats-Unis ont indiqué être prêts à soutenir une action contraignante de l’ONU contre la Syrie, dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies comme l’avait demandé la Ligue arabe.
« En l’absence de signes sérieux de conciliation de la part du régime al-Assad (sic), nous irons bientôt tout droit dans cette direction », a dit pour sa part le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner, faisant référence au chapitre VII, qui permet d’isoler totalement un pays par un régime contraignant de sanctions.
ISTAMBUL CŒUR DU COMPLOT ANTI-SYRIEN
Dans le même temps, 16 pays, dont les Etats-Unis, plusieurs pays européens et arabes, se sont réunis mercredi soir à Istanbul pour « discuter des moyens de faire cesser la violence en Syrie et contraindre le président Bachar al-Assad à quitter le pouvoir ».
« Nous devons continuer de fermer les circuits économiques vitaux du régime (de Damas), élargir le cercle de pays appliquant fermement les sanctions et empêcher le gouvernement syrien de les contourner », a déclaré dans un communiqué la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton avant l’ouverture de la réunion.
A Istanbul, Mme Clinton doit avoir des discussions informelles sur la Syrie avec notamment ses homologues turc Ahmet Davutoglu, britannique William Hague, français Laurent Fabius, allemand Guido Westerwelle et de l’Union européenne Catherine Ashton, selon des sources diplomatiques concordantes.
Des ministres de l’Espagne, de l’Italie, de la Jordanie, de l’Egypte, du Koweït, des Emirats arabes unis, de Tunisie, du Maroc, du Qatar et de l’Arabie saoudite seront également présents, selon ces sources.
« Il s’agit de (…) chercher les moyens d’exercer davantage de pression sur le régime d’Assad », a déclaré une porte-parole britannique.
La réunion d’Istanbul est interdite à la presse !
A l’issue des travaux, elle s’est prononcée pour un transfert total du pouvoir en Syrie à un gouvernement de transition – style CNT islamiste libyen – , selon un haut-responsable du département d’Etat, qui a ajouté: « nous ne pouvons briser la confiance du peuple syrien qui veut un réel changement »,
MOSCOU ET PEKIN PAS DUPES
La réunion d’Istanbul vise aussi à torpiller l’initiative russo-chinoise de paix.
Elle coïncide en effet avec un appel ce mercredi de la Chine et de la Russie à l’organisation d’une nouvelle conférence internationale sur la situation en Syrie ;
« Une telle conférence permettrait de réunir les pays qui ont réellement une influence sur les différents groupes d’opposition syriens comme la Turquie, l’Iran, la Ligue arabe, l’UE et les membres du Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré à Pékin le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
»L’objectif d’une telle conférence serait que les acteurs extérieurs, sans la Syrie dans un premier temps, se mettent d’accord pour suivre, honnêtement et sans ambiguïtés, le plan Annan », a poursuivi le ministre russe.
La communauté internationale – qui ne se réduit pas aux USA, à l’OTAN et à leurs vassaux – ne parvient pas à surmonter ses divisions sur le dossier syrien, Moscou et Pékin, qui se sont fait rouler à l’ONU dans le dossier libyen en mars 2011, rejetant tout ingérence dans les affaires syriennes.
« La Russie et la Chine sont résolument opposées à des tentatives en vue de régler la crise en Syrie par le moyen d’une intervention militaire étrangère, de même qu’en vue d’imposer un changement de régime », ont affirmé ces deux pays à l’issue de la visite à Pékin du président Vladimir Poutine.
Son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a averti qu’un changement par la force du régime pourrait conduire la région à une « catastrophe ». La Chine et la Russie, qui ont mis leur veto à deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant le régime Assad, ont en outre demandé une conférence internationale pour « se mettre d’accord pour suivre, honnêtement et sans ambiguïtés, le plan » de l’émissaire international Kofi Annan, prévoyant un cessez-le-feu et un dialogue politique, mais resté lettre morte. Risque de « génocide »
M. Annan, qui doit s’adresser jeudi devant l’ONU, va proposer que les Occidentaux, la Russie et la Chine, et peut-être même l’Iran et plusieurs pays arabes, forment un nouveau groupe de contact pour convaincre Damas d’engager un dialogue politique avec son opposition, ont indiqué des diplomates.
Lors de la réunion d’Istanbul, Paris, Washington et Londres ont toutefois catégoriquement refusé d’associer l’Iran aux conférences sur la Syrie comme le propose également la Russie.
M. Annan commence à entrevoir l’échec de son plan et souhaite que la communauté internationale pèse de tout son poids pour le faire respecter ou trouver un « plan B », selon des diplomates.
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